L’Impact doit raviver la flamme
Des huées. Un entraîneur qui présente ses excuses aux partisans. Un vestiaire quasi désert…
Pas de doute : la plus récente déconfiture de l’Impact a fait mal. Par la manière, mais surtout par son bourreau, alors que le Fire de Chicago, cancre récidiviste de la MLS, qui n’avait pas gagné sur les terrains adverses depuis le 12 juillet 2014, est venu faire sa loi au Stade Saputo samedi dernier, pour mettre fin à cette disette d’un 3-0 convaincant. Ouch!
Si la proposition tactique privilégiée par Mauro Biello avait de quoi laisser perplexe – Bernardello et Mallace en milieux offensifs? Avec Donadel seul derrière eux?? Dans un 4-3-3??? –, c’est surtout un manque de volonté généralisé qui a coûté le match aux Montréalais, ce qui leur aura d’ailleurs valu d’être conspués (de manière somme toute polie) par des partisans restés, encore une fois, sur leur appétit après une magnifique soirée au Stade Saputo.
Lundi matin, avant d’aller retrouver les entraîneurs sur le terrain du Centre Nutrilait, les joueurs ont tenu un conciliabule d’environ 40 minutes, afin de faire le point sur cette gênante performance.
«Il faut se réveiller. Il y a eu d’autres matchs où nous n’avons pas bien joué, mais nous avons été en mesure de revenir de l’arrière, a expliqué Patrice Bernier lorsque questionné sur la teneur de cette discussion. Quand tu perds comme ça, tu ne peux pas arriver à l’entraînement souriant, comme si de rien n’était […] Il faut réaliser que le match qu’on a fait est simplement inacceptable.»
À mon avis, les récents insuccès de l’Impact mettent avant tout en évidence un manque de profondeur au poste de milieu créateur. La fracture au pied de Bernier, dont l’association avec Donadel et Bernardello semblait remplie de belles promesses, combinée au rendement décevant de Harry Shipp, met du plomb dans l’aile d’une attaque pourtant bien étoffée. Si le retour de Bernardello a fait le plus grand bien à l’équilibre de l’effectif, le dernier mercato aurait été complet avec l’ajout d’un 10 de qualité et en jambes.
Dans ce contexte, il faut que Biello et son staff trouvent une solution rapidement, quitte à faire jouer Nacho Piatti dans un rôle plus axial. Avec le talent que compte cette équipe, il est inconcevable que l’on ne sache que faire du ballon en possession et que l’on se contente de le balancer systématiquement devant…
Avec 10 matchs à jouer en saison régulière, il est impératif de raviver la flamme créative et retrouver la résilience du début de saison. En espérant que cette réunion ait fait réaliser aux joueurs que ces deux qualités sont là, cachées quelque part dans ce vestiaire.