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Un lutteur québécois au sommet de la WWE

Jean-François Tremblay, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Quand Triple H a donné l’accolade au nouveau champion universel Kevin Owens (Kevin Steen), le 29 août, cela a cristallisé toute l’estime que la WWE a pour le Québécois de 32 ans.

Oui, au niveau des scénarios, l’Autorité a choisi un nouvel élu pour le titre le plus prestigieux de la compagnie. Mais le dénouement reflète aussi une confiance bien réelle envers le lutteur de Marieville, en Montérégie.

«Triple H (Paul Levesque, vice-président en charge des lutteurs, des événements en direct et du côté créatif), c’est lui la raison pour laquelle je suis à la WWE, a raconté Owens au bout du fil à Kansas City, le lundi suivant la consécration. Il a pris la décision de m’engager, il a pris cette chance-là, si on veut.

«Je n’ai pas un physique typique de la WWE. Que Triple H ait pu voir au-delà de ça et voir mon potentiel, je vais toujours en être reconnaissant. Et que ce soit lui qui m’a littéralement remis la ceinture, ç’a ajouté au côté vraiment spécial de cette soirée-là.

«La vague de félicitations et de bons mots a été immense. Vince McMahon lui-même m’attendait au rideau (à mon retour du ring), relate Owens, en évoquant l’appui du chef de la direction de la multinationale. J’apprécie énormément ce qui m’arrive.

«Le championnat universel est nouveau d’une certaine façon, mais ça reste le championnat principal de la WWE, a ajouté Owens. Il y a eu plusieurs noms mais en bout de ligne, ça représente le même titre que j’ai vu Shawn Michaels (Michael Hickenbottom) remporter à WrestleMania 12, ce qui m’a marqué. C’est là que je me suis dit qu’un jour, j’allais être champion de la WWE.

«C’est l’accomplissement dont je suis le plus fier dans ma carrière. Aussi fier que je suis d’avoir eu les ceintures NXT et Intercontinentale, rien ne se compare à être le champion universel.»

Le Texas semble marqué d’une bonne étoile pour Owens, qui a atteint le sommet de sa profession lors d’un Raw présenté à Houston, le 29 août.

C’est là où il a battu John Cena, à son tout premier match dans le grand circuit; là ou il a remporté un premier titre Intercontinental, et aussi là où il a pris part à un premier WrestleMania, plus tôt cette année, au stade des Cowboys de Dallas. Et l’un de ses mentors, le regretté Dusty Rhodes, était un fier Texan.

«C’est un bon État pour moi. Honnêtement, si je n’aimais pas autant ça habiter au Québec, je pense que je déménagerais là-bas», dit Owens, avec un rire franc.

Le gaillard de six pieds et 266 livres est par ailleurs un grand amateur de zoos. Il estime en avoir visité une vingtaine à travers le monde, depuis trois ou quatre ans.

«Par manque de temps, je n’en ai pas visité autant que je le souhaiterais, dit Owens. Les gens présument que je vais en voir un dans toutes les villes où je me trouve, mais ce n’est pas la réalité. J’aime les zoos mais ce que j’aime dans le fond, ce sont les animaux.

«Si je n’étais pas lutteur, je travaillerais probablement dans un zoo ou une réserve faunique, à m’occuper d’animaux. Ça serait probablement la seule carrière qui à mon avis me rendrait heureux, à part d’être lutteur professionnel.»

Parcourant la planète depuis des lunes, la WWE sera aux Philippines et en Chine lors des prochains jours. Ce sera un premier séjour dans ces pays pour le Québécois, qui fera partie du programme à Manille et à Shanghai, vendredi et samedi.

«C’est ‘cool’ d’aller là-bas pour une première fois, mais d’y aller comme représentant de la compagnie, comme champion universel, ça ajoute encore plus au voyage», mentionne Owens.

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