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Le défenseur Shea Weber demeure très modeste

FILE - In this Oct. 6, 2016, file photo, Montreal Canadiens defenseman Shea Weber takes a shot while warming up for the team's NHL hockey preseason game against the Toronto Maple Leafs, in Montreal. The 31-year Weber is a big-bodied player who is sound defensively, adds offense with a blistering shot. Just as important is Weber’s no-nonsense approach. (Paul Chiasson/The Canadian Press via AP, File) Photo: The Associated Press
Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc — Pour ceux qui se demandent si Shea Weber a des lacunes, il appert que la réponse est oui. Le défenseur du Canadien semble en effet peu efficace… dans le domaine de l’auto-promotion! En fait, il est plutôt du genre très modeste.

Weber a de nouveau fait parler de lui lundi alors qu’il a reçu deux honneurs distincts. Il a d’abord été nommé Troisième étoile de la semaine dans la Ligue nationale après avoir inscrit trois buts, dont deux victorieux, et deux aides pour contribuer aux quatre victoires du Canadien.

Il a aussi été récompensé pour l’ensemble de son oeuvre avec le Tricolore en étant nommé récipiendaire de la Coupe Molson pour octobre.

Lors de ce premier mois du calendrier régulier, Weber a défilé cinq fois sur la glace à titre de récipiendaire de l’une des trois étoiles d’un match. Il a entre autres mérité la première étoile lors des gains du Canadien contre les Coyotes de l’Arizona, le 20 octobre, et mercredi dernier, face aux Islanders de New York.

En neuf rencontres, Weber a amassé quatre buts et six aides pour 10 points, un sommet parmi les défenseurs à égalité avec Brent Burns, des Sharks de San Jose, et Ryan Suter, du Wild du Minnesota. Et il détient l’exclusivité du premier rang dans la LNH avec un ratio défensif de plus-12 et trois buts victorieux.

«C’est une bonne chose que Carey (Price) ait manqué quelques matchs; c’est la seule façon pour un autre joueur de recevoir un tel honneur!», a-t-il lancé en souriant, en parlant de la Coupe Molson.

Et comme si ça ne suffisait pas, Weber a eu droit à un concert d’éloges bien senties, dont celles de Max Pacioretty.

«Je ne sais pas à quoi il pense avant un match, mais on peut sentir sa présence, a noté le capitaine du Tricolore. Vous savez que lorsqu’il enfile ses patins, il sera un guerrier, qu’il jouera de la bonne manière, qu’il fera les bonnes choses, qu’il viendra à la défense de ses coéquipiers et qu’il bloquera des tirs. Vous savez qu’il fera tout en son pouvoir, chaque soir, pour faire gagner l’équipe et ça déteint sur tout le monde.

«Nous devons tous afficher cette attitude, et nous y sommes arrivés jusqu’à maintenant cette saison, a enchaîné Pacioretty. Losque nous vivrons des moments d’adversité, nous devrons maintenir cette attitude. Shea est un joueur qui a connu du succès pour cette raison et il semble qu’il n’ait jamais modifié sa façon d’aborder un match.»

Marc Bergevin a lui aussi lancé des fleurs à Weber et vanté ses qualités de leader pendant son point de presse, tenu avant que les journalistes ne rencontrent les joueurs.

«(Son leadership) change tout. Vous le voyez sur la patinoire, mais en-dehors aussi, dans le vestiaire, partout où il est. Tout ce qu’on disait sur Shea Weber, c’est vraiment ça et encore plus.

«On sent une attitude plus calme (au sein de l’équipe). Je suis sûr que Shea y est pour quelque chose. Vous le regardez et vous pouvez voir qu’il a cette attitude qui dit ‘vous savez quoi, il ne s’agit que d’un seul match et on passe au suivant’», a fait remarquer Bergevin.

Informé des propos de son directeur général, Weber semblait presque mal à l’aise.

«Je n’ai pas changé ma personnalité. Je suis arrivé ici en demeurant qui je suis. Je ne sais pas trop ce que vous voulez que je dise de moi-même. J’essaie de rester la même personne, de m’incorporer aux joueurs qui sont ici, qui forment un bon groupe, et de contribuer aux succès de l’équipe de toutes les façons possibles.»

Questionné sur cette modestie évidente qui semble l’habiter, Weber a également eu de la difficulté à répondre.

«Je ne sais trop. Je suppose que ça vient de mes parents, a-t-il réagi, avec un sourire un brin timide. Ce que vous voyez, c’est ce que je suis.»

Encore nouveau dans le tourbillon médiatique qui entoure le Canadien, Weber ne peut dire si son attitude est nécessaire dans un marché de hockey comme celui de Montréal. Cependant, il sait que l’équipe doit maintenir la même ardeur au jeu.

«Il s’agit de rester soi-même et c’est ce que je vais faire. En ce moment, nous connaissons du succès et c’est préférable que d’amorcer la saison avec une fiche de 0-8. Mais il faut continuer dans cette veine parce que vous allez rapidement retourner à la case de départ si vous devenez négligent et que vous vous contentez de votre position actuelle.»

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