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Kingsbury en forme à l'approche des Olympiques

Jeff McIntosh / La Presse Canadienne Photo: Jeff McIntosh
La Presse canadienne - La Presse Canadienne

CALGARY — Mikael Kingsbury ne se souvient pas qui lui a offert le T-shirt, mais la première fois qu’il l’a porté lors d’une Coupe du monde de ski acrobatique, il a décroché la médaille d’argent.

Il était alors âgé de 18 ans, et c’était la première fois qu’il montait sur le podium en Coupe du monde. Depuis, Kingsbury a enfilé le T-shirt — sur lequel on peut lire «C’est bien d’être le roi» — lors de toutes ses compétitions.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le bosseur québécois a récolté 66 médailles, dont 45 d’or, en 83 départs sur le circuit de la Coupe du monde. Ce qui signifie que le T-shirt, même après sept ans, demeure un incontournable.

«Il est quand même chouette — il est noir, mais il est presque rendu gris maintenant, a déclaré Kingsbury, âgé maintenant de 25 ans, mardi après-midi au Parc olympique Canada. Et toutes les lettres commencent à s’effriter. Mais c’est correct.»

Parce que Kingsbury et son porte-bonheur sont toujours aussi dominants.

Il a décroché six titres consécutifs en Coupe du monde cette saison. Il a également remporté 10 événements d’affilée sur le circuit, dont tous les trois cette saison — un en Finlande, deux en Chine — et se prépare à affronter les épreuves à Calgary, qui débuteront samedi.

«Il chasse les records, a souligné le directeur du programme de la haute performance de l’Association canadienne de ski acrobatique, Marc-André Moreau. À chaque fois qu’il se présente maintenant, il bat un record ou il en établit un nouveau. Et il aime ça.»

Tous ses titres font de lui l’un des favoris en vue des Jeux olympiques, qui se dérouleront dans quelques semaines à Pyeongchang, en Corée du Sud.

«Évidemment, tu as toujours en tête les Olympiques, a expliqué Kingsbury. Mais j’essaie d’y aller une course à la fois… et ensuite me créer un momentum en route vers les Jeux olympiques. Je suis sur la bonne voie.»

Aux derniers Jeux olympiques, à Sotchi en 2014, Kingsbury avait récolté la médaille d’argent, tout juste derrière son compatriote Alexandre Bilodeau.

«Il a beaucoup appris de Sotchi, c’était sa première expérience olympique, a souligné Moreau. C’est certain que Mik [Kingsbury] va là pour gagner, c’est son objectif principal, évidemment. C’est le seul titre qui lui manque.»

Lorsqu’il était âgé de neuf ans, le skieur avait imprimé une bague olympique sur un bout de papier et y avait ajouté : «Je vais gagner». Le jeune Kingsbury l’avait ensuite collé au plafond de sa chambre, où il demeure toujours.

«Je vais laisser le papier là pour toujours, a juré l’athlète. Enfin, pas pour toujours. Jusqu’à ce que je gagne.»

Kingsbury a atteint un niveau si haut que de ne pas remporter la médaille d’or oylmpique serait très décevant.

«Je sais que les gens ont beaucoup d’attentes envers moi, a-t-il mentionné. J’ai habitué les gens à un niveau élevé parce que j’ai gagné à plusieurs reprises.

«Je suis prêt. J’aime la situation dans laquelle je me trouve en ce moment.»

Les attentes envers lui ne le dérangent pas. En fait, la pression agit plutôt comme un carburant.

«C’est plaisant, a raconté Kingsbury. C’est comme une drogue pour moi. J’aime la sensation. J’aime le sentiment qu’on a lors des compétitions, ce stress que l’on ressent.»

Le bosseur originaire de Deux-Montagnes est considéré comme l’un des skieurs acrobatiques les plus talentueux de tous les temps. Un parc dans sa ville natale a même été nommé en son honneur.

Et la vedette demeure dans la fleur de l’âge.

«Pour Mikael, c’est comme s’il jouait à un jeu vidéo, a noté Moreau. Il est tellement calme lorsqu’il s’exécute et il est tellement connecté à son corps qu’il peut s’ajuster à la toute dernière seconde.

«Si nous regardions ses performances au ralenti, nous nous rendrions compte qu’il fait des choses magiques. Ce sont des choses qui ne s’enseignent pas. On lui demande toujours comment il a fait tel ou tel truc et il nous répond toujours qu’il ne sait pas.»

«Nous sommes très chanceux d’avoir un gars comme lui au sein de notre équipe.»

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