Rappel à l'ordre pour les Alouettes
MONTRÉAL — Après deux belles performances, Antonio Pipkin a connu une soirée à oublier dans la défaite de 32-14 subie aux mains des Lions de la Colombie-Britannique. Une défaite qui a rappelé aux Alouettes que leurs problèmes de quart ne sont pas encore réglé.
Est-ce que la sortie de Johnny Manziel jeudi — le quart a fait état de sa frustration de ne pas avoir récupéré son poste à son retour de commotion cérébrale — a semé le doute dans l’esprit de Pipkin? Autant le jeune quart de 23 ans que l’entraîneur-chef Mike Sherman jurent que non.
D’ailleurs, aucun des joueurs des Alouettes interrogés après cette contre-performance de vendredi n’avaient entendu les propos de Manziel…
«Je n’ai aucune idée de ce que Johnny a dit jeudi, a indiqué Pipkin, avant qu’on lui précise la nature des propos de son coéquipier. Je serais probablement frustré aussi. Mais je n’avais aucune idée qu’il avait abordé le sujet. Je ne porte pas attention au médias. (Vendredi), j’ai simplement joué terriblement. Je ne nous ai pas fourni l’occasion de gagner. J’ai commis des erreurs dans des moments critiques. Je vous promets que ça ne se reproduira plus.»
«Johnny est un quart frustré qui veut jouer, a indiqué Sherman. Il est très compétitif. Il ne souhaite pas que cette occasion lui glisse entre les doigts. Je pense que c’est normal qu’un quart se sente de la sorte. Je n’en pense pas autant de mal que vous (les médias), parce qu’il veut simplement jouer. Je veux un quart qui veut jouer. Peut-être qu’il aurait pu mieux choisir la façon dont il l’a dit. Mais je n’ai encore jamais rencontré un quart substitut qui ne veut pas jouer.»
A-t-il eu une conversation avec son quart?
«Pas depuis sa sortie. Je me propose d’en parler avec lui (samedi).»
Quant à la performance de Pipkin, elle n’a pas semblé inquiéter l’entraîneur, qui l’a sentie venir.
«Je vais regarder les vidéos du match et évaluer sa performance par la suite. (…) Il n’y a pas un quart dans la NFL qui n’a pas connu un match de la sorte, a-t-il dit au sujet de la performance de 11 en 22 pour 95 verges et quatre interceptions de son jeune quart. Ça devait arriver. J’espérais que ça ne se passe pas (vendredi), mais ça devait arriver.»
Après une soirée de quatre interceptions à son premier départ, Manziel a pu profiter de la clémence de son entraîneur pour amorcer un deuxième match d’affilée. Pipkin pourra-t-il compter sur le même appui?
«Je dois visionner le match. Je dois revoir les décisions qu’il a prises et celles qu’il n’a pas prises. Quand on gagne, les quart obtiennent trop de mérite, alors que quand on perd, ils prennent trop de blâme. C’est le cas ici. On ne parlait que de lui après nos deux victoires, alors que d’autres joueurs ont réussi de bons jeux.»
La question demeure donc: Pipkin ou Manziel?