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Le planchiste Maxence Parrot souffre d’une forme de cancer

Photo: Getty Images
Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — À 24 ans, on ressent encore toute l’invincibilité de la jeunesse. C’est pourquoi le Québécois Maxence Parrot a candidement demandé à ses médecins si les traitements contre le lymphome de Hodgkin qu’il combat pouvaient attendre après les X Games, qui auront lieu du 24 au 27 janvier.

Quand ceux-ci ont répondu qu’un cancer qu’on ne traite pas est un cancer qui nous tue, le médaillé d’argent en slopestyle aux derniers Jeux olympiques d’hiver a rapidement changé d’avis et demandé à amorcer au plus vite les 12 traitements de chimiothérapie auxquels il devra se soumettre au cours des six prochains mois.

«Ce sera ma compétition cette année», a dit Parrot jeudi au sujet de ces traitements, lui a qui a décidé de tirer un trait sur sa saison 2018-19.

Une bosse au cou ressentie en novembre a, alors qu’il était en Europe, poussé Parrot à consulter son médecin. Immédiatement, on lui a fait passer une biopsie. Le 21 décembre, le verdict est tombé: lymphome de Hodgkin classique de stade IIA, ou stade précoce.

«Ça n’a pas été une nouvelle facile à digérer, autant pour ma famille que pour moi-même, a-t-il admis. Mais après quelques semaines, je me sens à l’aise de vous en parler. (…) Je vais demeurer le plus positif possible au cours des prochains mois. Théoriquement, si tout va bien, je devrais terminer la chimio en juin.

«Mais ça fait peur, je ne vous le cacherai pas.»

Accompagné de sa conjointe, Alysson Gendron-Gallant, et de son psychologue sportif, Jean-François Ménard, Parrot, quintuple champion des X Games en slopestyle et big air, a pourtant paru très calme.

«Le cancer a été détecté très tôt et c’est l’un des cancers ayant le plus haut taux de guérison, a-t-il expliqué. Je suis donc confiant.»

Tout comme ses médecins et son entourage.

«Le moral est bon et j’y vais un jour à la fois, a ajouté Parrot, qui a subi un premier traitement de chimiothérapie jeudi dernier. J’ai passé un bon temps des Fêtes entouré de ma famille. Je voulais ça.»

«Nous mettons toutes les chances de notre côté, a indiqué sa conjointe. Que ce soit au niveau de la nutrition, de l’activité physique ou encore avec ‘JF’, avec qui on travaille beaucoup sur l’aspect mental.»

«Je connais Maxence depuis près de quatre ans maintenant. C’est un gars qui fait preuve de résilience et qui est très courageux, a noté Ménard. Ça prend une force psychologique particulière pour faire ce qu’il fait week-end après week-end. J’ai extrêmement confiance qu’il a les aptitudes mentales pour passer au travers. (…) Il dit avoir peur: parfois, la peur peut nous aider à réaliser de grandes choses. Il avait aussi peur avant les Jeux.»

Le lymphome de Hodgkin est un cancer relativement rare, selon Lymphome Canada. De manière générale, il représente environ 0,5 pour cent des cancers et 15 pour cent des lymphomes diagnostiqués. Chaque année au Canada, on diagnostique le lymphome de Hodgkin chez environ 900 personnes.

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