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Home, sweet home

Arcadio Marcuzzi

J’espère que vous saurez excuser les quelques mots dans la langue de Beckham qui coiffent ma chronique aujourd’hui. C’est qu’à trois jours du tout premier match de la saison au Stade Saputo, aucune expression consacrée n’exprime aussi bien, et aussi universellement, le sentiment qui habite les joueurs et l’équipe technique de l’Impact… et ça se comprend.

Avec le long camp d’entraînement floridien et le début de campagne composé de six déplacements consécutifs, la troupe montréalaise n’a pas passé beaucoup de temps à la maison au cours des deux derniers mois. Une situation compliquée, autant sur le plan personnel que sportif, particulièrement dans le contexte de la MLS, avec ses stades inhospitaliers pour la visite et la rengaine des vols commerciaux.

 

L’Impact rentre à la maison avec huit points bien mérités.

Samedi sera donc jour de grandes retrouvailles entre le onze montréalais et son 12e joueur, alors que le Crew de Columbus, meneur dans l’Est, sera de passage au Parc olympique. Retrouvailles d’autant plus agréables avec cette fiche de .500 que l’impact a su maintenir loin de son domicile. Avec deux victoires, deux défaites et deux matchs nuls, pour huit points, on n’est qu’à trois petites unités du total de l’an dernier sur les pelouses adverses. Remarquable.

De plus, même s’il n’a pu s’imposer à ses deux dernières sorties, le Bleu-blanc-noir a bien réagi à la dégelée de 7 à 1 subie le 30 mars dernier à Kansas City, enchaînant deux blanchissages chez des rivaux compliqués – deux fois 0 à 0, face à New York City et DC United.

Le match de mardi, dans la capitale américaine était particulièrement réussi pour les hommes de Rémi Garde, qui avait aligné un onze mulet, question de reposer quelques cadres et donner des minutes importantes à certains jeunes. La formation partante comptait d’ailleurs pas moins de cinq Québécois, dont trois formés au club. Mathieu Choinière, Anthony Jackson-Hamel, Clément Bahiya, Samuel Piette, Zachary Brault-Guillard et compagnie ont non seulement tenu le coup devant l’une des puissances de l’association (privée, il est vrai, de Wayne Rooney), mais ils ont aussi réussi à s’imposer au Audi Field, dictant le ton du match du début à la fin. Il n’a manqué que les deux points supplémentaires au classement pour parler de soirée quasi parfaite.

Même si ça n’a pas abouti, ce qu’on a vu en construction offensive­ contre DC, est une excellente base pour la rentrée locale.

Devant un Crew de Columbus qui a profité de quatre matchs sur six à domicile pour prendre la tête dans le premier­ droit, l’attaque de l’Impact doit cependant retrouver un minimum d’aplomb. Si son bloc défensif étanche lui a permis d’accrocher de précieux points sur la route, à la maison, il faudra être autrement plus convaincant sur les phases offensives, si on espère recommencer à additionner des points à coups de trois.

Une mission compliquée en l’absence d’Ignacio Piatti, qui risque bien de rater une troisième rencontre, toujours blessé au genou droit, mais qui offre aussi l’occasion de briller aux autres avants. Même si ça n’a pas abouti, ce qu’on a vu en construction offensive contre DC, est une excellente base pour la rentrée locale de samedi.

Un joueur comme Maxi Urruti, qui s’est mis au service ­­du collectif plus souvent qu’autrement depuis le début de la saison, pourrait par exemple profiter d’un certain retour du balancier pour briser la glace avec le maillot bleu et noir. Harry Novillo, pourrait quant à lui profiter de cette fête devant son nouveau public pour le séduire avec les crochets électrisants dont il a le secret.

Bref, l’occasion est belle pour l’Impact de continuer sur une lancée très positive en se montrant plus créatif et réaliste dans le tiers adverse. Et il n’y a pas de meilleur endroit pour le faire qu’à home, sweet home.

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