Une entreprise d’Ahuntsic illumine le Super Bowl
Alors que Shakira et Jennifer Lopez ont enflammé la scène lors du spectacle de mi-temps du Super Bowl, les spectateurs ont pu participer à la performance grâce aux bracelets lumineux créés par Pix Mob, une entreprise d’Ahuntsic.
Ils étaient 65 000 spectateurs dans les gradins du Hard Rock Stadium, à Miami en Floride à porter les bracelets de Pix Mob et participer au spectacle.
«C’est très interactif comme technique, affirme Jean-Olivier Dalphond, président de Pix Mob. Les spectateurs portent les lumières sur eux. On regarde la foule et on voit les couleurs du Super Bowl jaillir. C’est très engageant et on observe des fans heureux de faire partie de l’expérience.»
Les lumières sont synchronisées avec les animations lumineuses du spectacle. Les techniciens de Pix Mob étaient engagés dans l’événement dès sa préparation.
«Dans des événements de cette envergure, tout est préenregistré, sauf la voix des chanteuses. Tous les effets lumineux sont préprogrammés, explique M. Dalphond. C’est une séquence qui roule dans les ordinateurs de contrôle. Lorsque les lasers s’allument, c’est la même commande qui va allumer les lumières des bracelets. C’est très précis. C’est synchronisé à la micro seconde.»
C’est la deuxième fois que Pix Mob est engagée au Super Bowl. En 2014, la firme avait remis aux spectateurs des tuques munis de lumières DEL commandées à distance.
«C’était à New York et on savait qu’il allait faire froid. Le meilleur moyen de garder au chaud nos produits qui sont électroniques avec des batteries, c’était de le mettre sur la tête.» Cela avait permis de réaliser un tableau statique qui réagissait comme un écran géant.
Cette fois, les spectateurs dans les gradins du Hard Rock Stadium, à Miami en Floride, étaient immergés dans un bain de lumière et de couleurs en mouvements.
«Nos bracelets permettent aux fans de faire partie du show, observe M. Dalphond. Les artistes investissent beaucoup dans l’expérience du spectateur et notre technologie amène beaucoup de sourires sur les visages des spectateurs.»
Recycler
Pix Mob essaye de récupérer les bracelets qu’elle distribue aux spectateurs pour leur réutilisation. Les bracelets sont renvoyés à Ahuntsic ou ils sont nettoyés et réparés pour servir plus tard. «Un bracelet peut-être réutilisé trois à quatre fois», souligne M. Dalphond. Actuellement, l’entreprise a récupéré 1,5 million de bracelets. «Cela représente 30 à 40% de nos accessoires. On voudrait atteindre les 80%.»
Pix Mob devient un joueur d’envergure dans l’industrie du sport-spectacle. Elle a illuminé les Jeux olympiques d’hiver à Sotchi, le spectacle de Taylor Swift au Reputation stadium et pleins d’autres grands événements sportifs ou artistiques. Toutefois, prendre part au Super Bowl n’est pas dénué de retombées.
«La réussite n’est jamais acquise, du moins de notre point de vue, relève M. Dalphond. Il faut renouveler notre réputation et notre crédibilité à l’internationale avec les clients les plus exigeants. C’est ce qu’on aime, car c’est ce qui nous emmène plus loin.»
L’ambition de Pix Mob, c’est de faire plus d’équipes de la NFL après avoir illuminé beaucoup de formations de la NHL et de la NBA. D’ailleurs, l’entreprise mettra sa technologie à contribution pour le match des Los Angeles Clippers le 13 mars.
Montréal et plus exactement Ahuntsic était ainsi présents deux fois au Super Bowl. En plus de Pix Mob, rappelons que Laurent Duvernay-Tardif qui était sur le terrain avec les Chiefs de Kansas City a fait ses études collégiales à André-Grasset.