De la cour d’école à San Pedro Sula
L’Impact de Montréal de Thierry Henry a subi sa première défaite en 5 matchs, s’inclinant 2 à 1 face au CD Olimpia, lors du match aller des quarts de finale de la Ligue des champions CONCACAF, mardi au Stade olympique.
Ironiquement, ce revers est survenu alors que le Bleu-Blanc-noir partait favori pour la toute première fois en 2020. Il le place dans une position plutôt inconfortable pour le retour, la semaine prochaine, dans l’environnement hostile de San Pedro Sula, au Honduras.
Si le onze montréalais a dominé le duel dans son ensemble, deux erreurs aussi bêtes que coûteuses en première mi-temps ont permis à la visite de retraiter au vestiaire en avant par 2 buts à 0.
Par la suite, l’Impact a su montrer un visage plus entreprenant, réduisant l’écart de moitié grâce au golazo de Saphir Taïder, qui a enflammé les quelque 20 000 spectateurs présents.
«On a fait 45 bonnes minutes en deuxième mi-temps, mais on ne peut pas donner ce genre de buts, que j’appelle des erreurs d’école», a regretté Henry après la rencontre.
Pour un deuxième match de suite, la montée au jeu d’Orji Okwonkwo a dynamisé une attaque qui, jusque-là, s’était contentée de tenir le ballon et de le promener de gauche à droite sans créer de véritable danger dans la surface adverse.
Plan de match respecté
Bien que l’Impact n’ait pas offert l’opposition la plus rude au CD Olimpia, la troupe de Pedro Troglio a bien respecté son plan de match [se défendre bec et ongles et tenter de punir en contre], tout en démontrant une pugnacité et une roublardise exemplaires. Deux qualités qui font souvent la différence dans le contexte d’ordinaire volatile de ces duels continentaux.
C’est d’ailleurs la marque de commerce des équipes du tacticien argentin, qui avaient disposé des champions en titre de la MLS, les Sounders de Seattle, au tour précédent, après une série rocambolesque.
L’analogie de la cour d’école utilisée par Henry est très juste. Outre ces deux buts faciles donnés à l’adversaire, l’Impact a fait preuve d’une certaine naïveté dans plusieurs facettes de ce match, devant à une équipe qui, bien que très jeune elle aussi, a été dans son match du premier au dernier sifflet, tout en ayant su gérer les moments clés.
Le score de 1-2 à remonter n’est pas catastrophique en soi, mais pour avoir la moindre chance de réaliser l’exploit en territoire ennemi mardi, les Montréalais devront au moins être en mesure d’égaler la grinta et l’intelligence de jeu démontrées par les Honduriens à l’aller.
«Il faisait très, très chaud. On nous a lancé un sac d’urine […] Le gazon avait environ 5 cm de long. C’était un environnement très difficile», se remémorait Samuel Piette après la rencontre, lui qui a déjà visité San Pedro Sula avec l’équipe canadienne.
Une mission compliquée, certes, mais loin d’être impossible… à condition de laisser les habits d’écolier dans le vestiaire du Stade olympique.