Des évènements sportifs sans public? Le gouverneur de New York y songe
Le gouverneur de l’État de New York a évoqué dimanche la possibilité de permettre à des événements sportifs de se tenir de nouveau, mais à huis clos pour éviter la propagation du coronavirus.
«Nous voulons permettre au sport de redémarrer, pour que les gens aient une activité à regarder à la télévision», a expliqué Andrew Cuomo lors de sa conférence de presse quotidienne.
«Quels sports peuvent fonctionner sans public?», s’est interrogé le gouverneur de New York. «Quels sports peuvent être viables économiquement sans avoir à vendre de places dans leurs stades ou leurs salles?»
Toutes les ligues et les championnats sportifs, qu’ils soient professionnels ou amateurs, sont actuellement à l’arrêt aux États-Unis depuis mi-mars, à quelques très rares exceptions près.
Le World Wrestling Entertainment (WWE), principal organisateur de rencontres de catch, a été autorisé à opérer en Floride.
Plusieurs hippodromes américains, notamment en Floride, continuent également à organiser des courses, sans public.
Aucun des grands championnats sportifs aux États-Unis n’a encore annoncé de date de reprise.
«Ce n’est pas mon métier. Je ne connais pas les données financières», a prévenu Andrew Cuomo.
Mais si une ligue peut être rentable sans recettes aux guichets tout en générant des revenus provenant des droits de diffusion, «le postulat n’est plus le même».
«Soyez créatifs. Essayez de trouver une solution», a-t-il exhorté, expliquant s’être entretenu avec des dirigeants sportifs.
«Si les joueurs peuvent gagner davantage qu’en restant chez eux et que les propriétaires (de clubs) peuvent faire du chiffre d’affaires plutôt que rien du tout, pourquoi pas?», a dit le gouverneur. «J’aimerais bien voir ça.»
Selon Andrew Zimbalist, professeur d’économie du sport au Smith College dans le Massachusetts, chaque grande ligue américaine tire, au minimum, 40% de ses revenus de la vente de billets.
Mais dans le cas de tous les autres championnats et ligues aux États-Unis, le chiffre d’affaires provenant des recettes aux guichets est sensiblement plus élevé, car les revenus tirés des droits de diffusion sont nettement moindres.