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Georges St-Pierre: «J’avais des choses à dire»

Photo: Yves Provencher/Métro

Le champion des mi-moyens de l’UFC était étendu dans un lit d’hôpital quand il a décidé d’écrire le livre «Le sens du combat». «Quand j’ai subi mon opération, j’ai été en dehors du sports pendant neuf mois, raconte-t-il en entrevue avec Métro. La première journée, j’étais dans mon lit et je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais même pas me lever. J’ai commencé à penser que j’avais des choses à dire et j’ai finalement élaboré ce projet de livre avec mon équipe.»

St-Pierre a fait du chemin depuis. Il a défendu sa ceinture à deux reprises, dont une contre Nick Diaz le 16 mars dernier, au Centre Bell.

Le bouquin, rédigé par Justin Kingsley, n’est ni une biographie, ni un ramassis d’anecdotes psycho pop à deux sous. En se servant de la voix des gens les plus influents dans sa vie, de sa mère Paulyne à son entraîneur Firas Zahabi, GSP parle de sa carrière, de sa vie – un peu – et surtout de son cheminement en tant que combattant.

Parmi les choses qui reviennent souvent dans les pages: son rapport avec la peur, une chose qui, ironiquement, ne l’effraie pas. «Il y a deux types de peur, indique-t-il. Celle qui te fait figer et qui te fait rater des occasions, et celle qui forme une boule en toi prête à exploser. Si tu la fais exploser au bon moment, elle te rend plus fort et plus concentré.»

Le Québécois regarde la défaite un peu de la même façon. «Une défaite peut te faire perdre confiance et faire en sorte que tu ne redeviennes plus jamais le même. Cependant, si tu comprends pourquoi tu as perdu, tu peux grandir grâce à cette expérience. La défaite, ça peut être bon si tu t’en sers pour travailler sur tes faiblesses.»

Le champion traite également des difficultés à conjuguer les attentes des amateurs d’arts martiaux mixtes avec sa soif de victoire. Les fans veulent des combats spectaculaires, certains exigent des K.-O., et pas tous n’apprécient son style. Il n’a pas mis un adversaire hors combat depuis BJ. Penn en 2009. Il a remporté tous ses duels par décision unanime depuis, en plus de dominer ses adversaires. «J’utilise les outils que j’ai pour performer le mieux possible. Mon objectif est de gagner et d’être constant. Je ne force pas ceux qui n’aiment pas ma façon de me battre à regarder. Mais je vends beaucoup de «pay per view», donc j’imagine que la plupart des gens sont contents.»

En ce moment, St-Pierre est en «vacances». Le mot est entre guillemets parce qu’il continue de s’entraîner deux fois par jour même durant cette période de pause. Une fois que l’été sera terminé, il dit qu’il commencera à parler de son prochain combat. Ce duel impliquera presque certainement Johny Hendricks, qui a offert toute une performance en sous-carte de St-Pierre et Diaz au UFC 158.

Contrairement d’avec Diaz, qui a fait sortir le champion de ses gonds quelques fois avant leur combat, il n’y a pas de réelle animosité entre les deux hommes. Et cela n’est pas un problème pour St-Pierre. «Je n’ai pas besoin d’haïr pour me battre. C’est le sport qui me motive. Je le pratique pour être le meilleur au monde.»

Bientôt en tournage
Après la littérature, Georges St-Pierre s’attaque maintenant au cinéma. Le Québécois participera au tournage de Captain America : Winter Soldier la semaine prochaine. Il campera le rôle d’un vilain, Batroc The Leaper, un mercenaire français spécialiste de la savate. Bref un personnage taillé sur mesure. Le film devrait paraître en avril 2014.

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