Patrick Roy aurait dû dire non
Le dossier était chaud. Tellement chaud qu’il avait une haleine de vieille robine. En fait, c’est parce que c’est un dossier qui a été ouvert, fermé, rouvert, refermé, ouvert, fermé et rouvert qu’il sent le vieux renfermé à ce point-là.
Saviez-vous que Patrick Roy serait entraîneur dans la Ligue nationale?
C’était bin évident. Tellement évident qu’il n’est même pas besoin de l’écrire. C’était bin évident que Patrick E. allait un jour être derrière le banc d’une des équipes de la Nationale avec, comme assistant, un de ses 23 fils.
C’était tellement écrit dans le ciel qu’on n’avait pas besoin de l’écrire.
C’est le genre de vérité que tout le monde connaît, dont tout le monde parle, sur laquelle tout le monde est d’accord. Mais c’est le genre de vérité qui ne se confirme jamais.
Jusqu’à ce que.
Patrick Roy au Colorado? Oui oui.
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Dans le fond, Patrick Roy, c’était le Denis Coderre du Colorado. Mais contrairement à Denis Coderre, Patrick Roy aurait dû dire non.
Premièrement, parce qu’en s’en allant à Denver, qui prendra sa place à l’Antichambre? Peter Budaj? Non monsieur.
Deuxièmement parce qu’en disant non, ça aurait permis à Canadien de se garder une porte de sortie quand Michel Therrien perdra son vestiaire en novembre prochain après quelques mauvaises performances de Carey Price.
Et finalement parce qu’en faisant mentir une vérité assumée, Patrick Roy aurait mis la logique journalistique sportive sens dessus dessous, ce qui, il n’en fait pas de doute, aurait donné suffisamment de matériel à l’analyse des événements pour tous les journalistes-experts sportifs en attendant le camp d’entraînement de Canadien en septembre prochain.
Tu aurais dû dire non, Patrick. Tu n’aurais pas dû succomber aux pressions populaires.