L’option Troy Smith
Lancer le quart-arrière gagnant du Trophée Heisman dans la mêlée devient une option de plus en plus alléchante pour les Alouettes.
Ça fait deux parties que vos Oiseaux perdent en grande partie à cause de la tenue pitoyable de l’attaque. Une performance qui n’est pas étrangère au jeu plus qu’ordinaire des jeunes quarts-arrières Tanner Marsh et Josh Neiswander.
Marsh a joué comme la recrue qu’il est à ses deux derniers départs – multipliant les mauvaises décisions – et Neiswander n’a tout simplement rien montré d’encourageant les quelques fois où on lui a fait confiance.
Reste donc Troy Smith.
Aux dires de plusieurs, celui qui a évolué quelques années dans la NFL possède l’expérience, la mobilité et le bras pour connaître du succès dans la LCF. Voilà maintenant aussi un peu plus d’un mois que l’ex-gloire de l’Université Ohio State est arrivée à Montréal, qu’il se fait la main durant les entraînements et assimile le livre de jeux de l’équipe.
Ce samedi, Les Alouettes joueront un match crucial contre les Tiger-Cats d’Hamilton à Moncton, au Nouveau-Brunswick, dans le cadre de l’événement Touché Atlantique. Est-ce le bon moment de faire sauter Smith sur le terrain?
Peut-être, mais je ne suis pas certain que cette perspective enchante grandement l’entraîneur-chef Jim Popp.
Lancer un quart-arrière trop vite dans la fosse aux lions, c’est un peu comme rappeler un joueur prometteur trop rapidement des rangs mineurs au hockey : il y a des risques de le «brûler».
Si Popp voit Smith comme le véritable dauphin d’Anthony Calvillo, on peut comprendre qu’il soit réticent à l’idée de lui donner le départ dans des conditions qui sont loin d’être idéales : stratégiquement parlant, l’attaque se remet encore des ravages causés par Dan Hawkins en début de campagne et elle compte toujours plusieurs blessés importants.
Cependant, Popp n’aura peut-être pas d’autres options.
Si Marsh et Neiswander ne livrent pas la marchandise et qu’Anthony Calvillo ne guérit pas bientôt de sa commotion cérébrale, l’entraîneur-chef voudra sauver la fin de saison de son équipe. Et en ce moment, Smith constitue une des rares cartes qu’il n’a pas encore jouées.