Le vrai test de Troy Smith
Le nouveau quart-arrière partant des Alouettes a mis la machine en marche. Reste maintenant à continuer de la faire rouler : un défi de taille.
Après une solide performance à son premier départ, Troy Smith nous montrera sa vraie valeur dans les prochaines semaines.
Au football, lancer un nouveau quart dans la mêlée, c’est un peu comme acheter une nouvelle voiture : elle peut bien se comporter lors de l’essai routier, mais c’est au bout de plusieurs trajets qu’on sait si le bolide roule vraiment bien, s’il a des problèmes mécaniques, etc.
Mieux vaut toujours évaluer la performance d’un pivot après quelques rencontres. La bonne nouvelle, pour Jim Popp et son équipe, c’est que Smith ne manque pas de puissance sous le capot. On en a eu la preuve dans la victoire de 36-5 de dimanche dernier contre les Tiger-Cats d’Hamilton.
L’ancien gagnant du trophée Heisman a montré une mobilité impressionnante, et la force de son bras s’annonce fort utile pour rejoindre ses receveurs partout sur les grands terrains de la LCF.
Or, on a aussi vu qu’il y avait un peu de sable dans l’engrenage du pivot de 29 ans, lui qui n’a eu que deux mois pour se faire la main avec l’offensive montréalaise.
Lorsque ses bombes ne trouvaient pas les mains d’un coéquipier, elles étaient trois verges en arrière ou trois verges au-dessus de celui-ci. La précision et le synchronisme de Smith ont souvent fait défaut. On verra si cet aspect de son jeu s’améliorera au cours du match retour face aux Tiger-Cats samedi prochain, un duel qui ne s’annonce pas de tout repos.
Vaincre la même équipe deux semaines de suite est un exploit au football professionnel. Les Oiseaux y ont échoué à trois reprises cette saison. Qui plus est, Smith et les Alouettes n’auront plus l’effet de surprise, leur adversaire bénéficiera de l’appui de la foule et il entamera certainement le match avec plus d’intensité que le week-end dernier.
Si Montréal l’emporte dans ces conditions, il y aura lieu d’être confiant pour la suite des choses.