Les tirs bloqués ne sont pas une si bonne chose
Il y en a plusieurs qui sont réconfortés par le fait que le Canadien est l’équipe qui a bloqué le plus de tirs dans la LNH jusqu’à maintenant cette saison.
Et que l’équipe montréalaise compte 3 joueurs dans le top 11 dans cette catégorie.
Votre fidèle serviteur ne fait pas partie de ce groupe, pour un paquet de raisons. D’accord, il y a une certaine noblesse à être prêt à sacrifier son corps plus que toute autre formation. Cette attitude a probablement permis d’éviter quelques buts. Et rien ne met davantage l’accent sur l’esprit d’équipe que de se lancer devant une rondelle.
Mais avez-vous déjà pensé aux mauvais côtés des tirs bloqués? Oubliez le danger de blessure pour un moment. Le problème majeur d’une équipe qui bloque beaucoup de lancers, eh bien, c’est qu’elle accorde beaucoup de tirs. Elle n’est pas en possession de la rondelle, elle ne crée rien en attaque et passe énormément de temps dans sa propre zone.
Il y a une espèce d’aura autour des tirs bloqués. Presque tout le monde vous dira qu’il s’agit d’un ingrédient essentiel pour une équipe qui aspire aux grands honneurs. Et que toutes les bonnes équipes le font.
Dans ce cas, expliquez-moi ceci : avant les matchs d’hier soir, les cinq équipes au sommet du classement – Chicago, Anaheim, San Jose, Phoenix et Minnesota – avaient bloqué, en tout, 1 499 tirs. Les cinq équipes au bas du classement – Buffalo, Edmonton, Floride, Calgary et Philadelphie – en avaient bloqué 1 537. Si les tirs bloqués sont synonymes de succès, comment se fait-il que ces deux groupes en aient effectué pratiquement le même nombre?
Le Canadien est en tête, car Josh Gorges, Andrei Markov et Raphael Diaz sont dans le top 11 des joueurs qui bloquent le plus de tirs. Les chiffres du Tricolore risquent d’ailleurs d’augmenter avec le retour d’Alexei Emelin. Cependant, voulez-vous vraiment que Markov et Diaz se placent dans les lignes de tir quand Carey Price – considérant la façon dont il joue cette saison – pourrait s’occuper de la majorité de ces lancers?
Donc, la prochaine fois que vous verrez un joueur montréalais se précipiter devant un lancer frappé, ne présumez pas qu’il s’agit automatiquement d’une bonne chose.