Le Canadien capable de se réinventer

En raison de son bon début de saison, on peut présumer que Lars Eller ne s’attendait pas à se retrouver à nouveau au sein du quatrième trio.

Cependant, à cause de ses récentes performances, et de circonstances hors de son contrôle, c’est exactement là où il est en ce moment.

Et cela est positif si vous êtes le Canadien, une équipe dont la profondeur a été énormément testée cette année et qui a passé l’examen avec brio. Maintenant, c’est le quatrième trio qui est éprouvé. L’unité, qui comprenait Travis Moen, Dale Weise et Brandon Prust, semblait pourtant prometteuse il y a une semaine.

Le trio n’a disputé que deux matchs. Prust a encore dû quitter l’alignement à cause de ses problèmes récurrents à l’épaule, et il sera absent jusqu’à la fin de la saison. Ensuite, la peste Kevan Miller, des Bruins de Boston, s’est chargée des deux autres au cours de la même séquence. Il a blessé Weise en le plaquant sournoisement par derrière, puis il a assommé Moen durant le combat qui a inévitablement suivi (il me semblait que les joueurs ne se blessaient jamais durant des bagarres).

Donc, le Canadien a reconstruit son quatrième trio, insérant Eller entre Ryan White et Michaël Bournival, récemment revenu de Hamilton. Bon, deux de ces joueurs n’ont pas leur place au sein d’un quatrième trio. Eller et Bournival sont toutefois appelés au front et, même s’ils n’ont jamais donné au Canadien un jeu robuste comme celui de Moen et de Prust, ils offrent une dimension supplémentaire à l’unité: une rapidité dangereuse.

Le Tricolore ne sera donc pas vraiment en mesure de brasser la cage. Et alors? Tant qu’il est capable de se défendre d’ici la fin de la saison régulière, il devrait être correct si on considère que les batailles sont virtuellement absentes en séries. Et quand viendra le temps de disputer un match qui compte, est-il préférable d’avoir un quatrième trio capable de marquer, qui peut jouer avec énergie et rapidité, ou une unité aux aptitudes offensives limitées?

Les blessures ne sont jamais une bonne chose, mais le Canadien est en train de voir à quel point son organisation a de la profondeur. Vous n’avez pas besoin de regarder plus loin que le nouveau quatrième trio pour le constater.