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Alouettes: une campagne de faux départs

Les métaphores aviaires ont été pas mal toutes usées pour décrire la saison des Alouettes.

«Du plomb dans l’aile», «les Moineaux déplumés», «Montréal ne parvient pas à prendre son envol».

Eh bien j’en ajouterais une: «l’oiseau qui se lève tôt attrape le ver». La seule différence, c’est que cette expression-là ne s’applique pas du tout à l’unité d’attaque montréalaise cette année. Le groupe offensif a en effet un sérieux problème : il est incapable de bien commencer ses matchs.

On ne parvient pas à frapper tôt pour forcer l’adversaire à s’ajuster. Résultat: on joue souvent du football de rattrapage et on ne dicte pas l’allure de la rencontre. Dans ces conditions, pas étonnant que Montréal ait toutes les misères du monde à aller chercher la victoire (le ver de la métaphore).

On en a encore eu la preuve la semaine dernière lors de la défaite de 31-16 contre les Eskimos d’Edmonton. Plusieurs affirmeront que c’est l’effondrement en fin de match – 21 points accordés au quatrième quart – qui aura provoqué ce nouveau revers. Peut-être, mais comme trop souvent cette année, c’est l’attaque qui a mis le reste de l’équipe en difficulté en connaissant un début de rencontre chambranlant.

Quelques chiffres pour illustrer mon point:

En 11 parties, Montréal a inscrit en moyenne 7,3 points en première demie. Oui, c’est vraiment poche!

Aussi solide que soit la défense du club, les chances que l’adversaire en ait marqué davantage sont pas mal élevées. La différence entre jouer au football avec une avance et un déficit est énorme.

La source du problème?

D’habitude, les débuts de rencontre sont intrinsèquement liés à la semaine d’entraînement qui a précédé: on voit si le groupe d’entraîneurs a établi un bon plan de match.

S’il a identifié les faiblesses de l’ennemi et bien préparé les joueurs à exécuter les jeux pour les exploiter, on peut d’ordinaire prendre une petite (ou une grosse) avance en début de partie. Les Alouettes sous
l’entraîneur-chef Marc Trestman en avaient fait leur spécialité. Les Alouettes sous Tom Higgins ont encore des croûtes à manger.

Des chevaux sans leur cocher
Une belle occasion de rebondir se présentera aux Alouettes dimanche après-midi au stade Percival-Molson.

  • Ils affronteront des Stampeders de Calgary privés de leur quart-arrière vedette, Bo Levi Mitchell. L’équipe albertaine a une impressionnante fiche de 10-1 depuis le début de la campagne.

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