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Impact: jouer les trouble-fêtes

Photo: The Canadian Press

Bon nombre d’amateurs de soccer nord-américains aimeraient voir la MLS adopter un système de promotion-relégation, comme dans tous les grands championnats d’Europe et d’Amérique latine.

Bien que cette possibilité semble très improbable, dans un avenir rapproché à tout le moins, certains affrontements de fin de saison dans le circuit Garber leur donnent de solides munitions.

Prenez, par exemple, le match du 5 octobre dernier entre les deux cancres de l’Est, le Fire de Chicago et l’Impact de Montréal; un 0-0 soporifique, dans lequel bon nombre de joueurs donnaient l’impression d’être plus intéressés à reprendre leur saison de FIFA15 que de s’exécuter sur un vrai terrain. Avec deux clubs déjà éliminés des séries, sans le moindre objectif immédiat, il n’est pas exagéré d’affirmer qu’en matière d’enjeu et de qualité, c’est comme si on assistait à une rencontre présaison 2015 avant le temps.
Imaginons maintenant que ces deux rivaux se soient trouvés en position de défendre leur permanence en première division. Il y a fort à parier qu’on aurait eu droit à une des rencontres les plus excitantes de la saison…

Bref, le système actuel ne laisse pas seulement place à la médiocrité, comme dans tout circuit professionnel nord-américain, il l’encourage, avec l’incitatif d’un premier choix au repêchage pour les dernières places. Une aberration totale à mon sens, synonyme de nivellement par le bas. Pour une ligue qui aspire à se positionner parmi l’élite mondiale (et qui fait un excellent travail en ce sens, il faut le dire), il s’agit d’un pas qu’il faudra franchir tôt ou tard.

Avec aussi peu à se mettre sous la dent en cette fin de saison, à part les derniers éclats de génie de Marco Di Vaio, on peut compter sur le Derby contre le Toronto FC, ce samedi, pour avoir droit à un peu d’émotion brute. En chute libre depuis le congédiement-surprise de Ryan Nelsen à la fin d’août, les Ontariens sont condamnés à gagner. Une défaite ou un match nul aux mains de l’Impact les laisserait hors des séries pour une huitième saison consécutive.

Ce serait une énorme gifle pour la direction des Reds, qui a généreusement investi afin de s’assurer une première participation au bal d’après-saison. Une présence que le directeur général Tim Leiweke avait même osé garantir avant le début de la campagne.
Voilà qui devrait suffire pour motiver la troupe de Frank Klopas, qui sera suivie dans la Ville Reine par bon nombre de partisans mont­réalais. Avec toute cette pression sur les épaules de son archirival, qui devra en plus se débrouiller sans son meneur de jeu, Michael Bradley, suspendu pour accumulation de cartons, l’occasion de jouer les trouble-fêtes est beaucoup trop alléchante pour le bleu-blanc-noir!

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