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À vos marques, prêts, bûchez

Photo: facebook Stihl Canada

Jean-Pierre Mercier fait partie de l’élite mondiale dans son sport: les concours de bûcherons.

En novembre 2014, accompagné de Stirling Hart, de Marcel Dupuis, de Jana Bischoff Hewitt et de Cecil Starr, il a décroché la deuxième place des championnats du monde de Timbersports, présentés à Innsbruck, en Autriche.

«Nous avons presque fini en même temps contre l’Australie en finale, raconte le Québécois. Ça s’est décidé sur le dernier coup de hache.»

«Ce résultat a été le point culminant pour nous, a-t-il ajouté. Ç’a été très satisfaisant de se rendre jusque-là et de prouver qu’on pouvait rivaliser avec les plus gros. En terme de poids, nous étions la plus petite équipe de la compétition.»

L’année précédente, les Canadiens avaient finis quatrièmes, encore une fois battus par l’Australie.
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Pour faire sa place au sein de l’équipe, M. Mercier a dû s’illustrer aux championnats canadiens. «J’ai fini premier à l’épreuve de la grosse scie modifiée [tronçonneuse sur laquelle est installée un moteur de motoneige coupé en deux] et à l’épreuve du godendard [longue scie à poignée] à un homme», explique-t-il.

Quatre personnes participent aux compétitions par équipe. Une en charge de la scie mécanique, deux qui coupent des bûches à la hache, et une qui doit couper un billot avec une scie godendard – le rôle de M. Mercier.

L’athlète de Lotbinière, maintenant âgé de 58 ans, baigne dans l’univers des concours de bûcherons depuis 40 ans. Et maintenant, il vit de sa passion. Il répare et fabrique des scies de godendard et des haches. «C’est mon métier à temps plein, dit-il. C’est ce qui me permet de m’entraîner tous les jours.»

«Jouer» avec des haches et des scies peut sembler dangereux, mais le sport demeure sécuritaire, selon M. Mercier. Ce dernier reconnaît toutefois s’être déjà blessé, plus jeune. «Je n’avais pas de protection ni de technique à l’époque, raconte-t-il. Une hache m’est rentrée dans la jambe. Elle s’est arrêtée sur l’os. Une belle coupe franche! (Rires). Après cela, tu es plus craintif durant quelques années.»

M. Mercier se souvient d’un autre incident fâcheux, cette fois ne l’impliquant pas, dans une compétition à Vancouver en 1997. Durant une course à relais entre le Canada et les États-Unis, un compétiteur américain s’est donné un coup de hache sur le pied. «Les ambulanciers lui ont enlevé ses chaussures dont une était imbibée de sang. Ils ont secoué la bottine et le gros orteil est tombé par terre.»

Rendez-vous ce week-end

  • Les bûcherons seront à l’honneur ce week-end sur l’esplanade du Stade olympique, dans le cadre de l’événement Barbegazi.
  • Des membres de l’équipe canadienne STIHL Timbersports livreront bataille dimanche le 15 février. Jean-Pierre Mercier ne sera pas malheureusement pas du rendez-vous car il a trop de réparations de scies à faire pour ses nombreux clients.
  • Les visiteurs du Barbegazi pourront aussi voir à l’œuvre des spécialistes de snowskate et de fatbike samedi et dimanche.

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