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Des armes dans la LNH?

Photo: Archives Getty

À première vue, cela ressemblait à une tempête dans un verre de bière à dix piasses du Centre Bell, mais cela s’avère, en y réfléchissant bien, une piste de solution potentiellement porteuse pour régler les cas de violence dans la Ligne nationale de hockey.

Nous faisons bien sûr ici référence à la déclaration du premier ministre canadien Stephen Harper plus tôt cette semaine à l’effet que la possession d’arme à feu est importante pour la sécurité de ceux qui n’ont pas accès à une aide policière immédiate.

Petit retour dans le temps. Un certain soir de 2011, lorsque Max Pacioretty s’est fait semi-tuer par Zdeno Chara sur la glace du Centre Bell, ce ne sont pas des policiers qui se sont présentés sur la glace en premier. Non. Ce sont plutôt les médecins de Canadien, un peu paniqués d’ailleurs. Pire, les policiers ne se sont jamais présentés sur la glace lors de cette soirée.

En pareilles circonstances, si Pacioretty avait eu une arme à feu à sa disposition, il aurait pu assurer sa sécurité, personnellement. À sa décharge, l’état avancé de son inconscience sur la glace l’aurait sans doute malheureusement empêché d’appuyer sur la gâchette, ou l’aurait fait tirer n’importe où. Ce qui n’est pas souhaitable.

Cela dit, si le match s’était déroulé aux États-Unis (dans ce cas-ci à Boston), les joueurs de Canadien, grâce à la Constitution américaine qui permet le port d’arme, auraient pu protéger (lire venger) leur coéquipier, le tout, à peu près sans crainte d’éventuelles représailles avec la justice. D’ailleurs, on se demande comment cela se fait que les matchs de la Ligne nationale de hockey se disputant en sol américain ne finissent pas à l’occasion en duels comme dans le Far West. Enfin, on aurait des fusillades dignes de ce nom.

Légitime défense sur la glace
Au Canada, à défaut d’une Constitution plus conciliante en matière de port d’arme, c’est en vertu de la notion de légitime défense qu’un individu peut actuellement espérer se prévaloir du droit d’assurer sa propre sécurité, sans craindre d’appuyer sur la gâchette.

Lors de l’incident Chara-Pacioretty par exemple, il aurait fallu que le numéro 67 de Canadien soit détenteur, au préalable, d’un permis de port d’arme, qu’il ait son arme dans ses culottes sur la glace (cela n’aurait posé aucun problème, car on le sait, ce qui se passe sur la patinoire n’est pas soumis aux règles du reste de la société) et qu’il s’en serve au moment opportun, c’est-à-dire au moment précis où la menace était imminente (environ quelques secondes avant l’impact de sa tête avec la bande). Cela commence à faire beaucoup considérant la vitesse du jeu d’aujourd’hui nous direz-vous, mais ne perdons pas de vue que ce sont des professionnels.

Bref, le temps est venu de démocratiser la sécurité au pays. Merci M. Harper. C’est un pas dans la bonne direction. And justice for all, disait Metallica.

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