Rendez-vous avec l’histoire
À l’aube du match retour contre Alajuelense, j’écrivais ici que l’Impact se devait de fixer son identité afin de continuer son parcours historique en Ligue des champions.
Avec son début de saison chancelant en MLS, il était capital que le onze montréalais retrouve son, autrement plus efficace, visage CONCACAF lors de ce match crucial, pour avoir la moindre chance d’y survivre. Même si on a frôlé la catastrophe en fin de rencontre au Costa Rica, on peut dire que ce fut mission accomplie et, peu importe la manière, l’histoire fut marquée encore une fois, avec cette qualification en grande finale.
Finale qui aura pour scène du premier acte la pelouse du mythique Estadio Azteca, à Mexico. Un monstre de 104 000 places, inauguré en 1961, qui n’a d’aussi intimidant que son énormité les nombreux moments historiques qui s’y sont déroulés.
Du «match du siècle» qui a opposé l’Italie (4) et l’Allemagne (3) en demi-finale de la Coupe du monde de 1970, en passant par l’inoubliable feu d’artifice de Diego Armando Maradona en 1986, qui a non seulement marqué le «but du siècle» face aux Anglais, mais qui s’est aussi permis l’ultime affront avec sa «Main de Dieu»… voilà des moments qui font de l’Azteca un des grands temples du football mondial.
C’est ici que le concept «d’histoire» devient beaucoup plus que l’élément accrocheur d’un slogan, alors que ce jeune Impact, avec son modeste bagage, pourrait s’immiscer parmi les grands, le temps d’un instant. La commande est lourde, certes, mais loin d’être impossible. Rappelons qu’América n’est pas beaucoup plus dangereux que son rival national Pachuca, que l’Impact a vaincu en quarts.
Une chose est certaine : peu importe le résultat, les images internationales du club et de la ville en sont déjà bonifiées. Pendant qu’à Montréal on se berce déjà au rythme de cette interminable course à la 25e Coupe Stanley, les yeux de la planète-foot sont braqués sur ce petit club sorti de nulle part, qui n’est qu’à une série aller-retour du Mondial des clubs. Malgré tout son prestige et un palmarès aussi riche, la Sainte-Flanelle ne peut que rêver de donner à sa ville un rayonnement international aussi prestigieux et ça, il faut savoir le saluer et le valoriser.
Plus de 55 000 amateurs ont déjà mis la main sur leur billet pour le match-retour du 29 avril, au Stade olympique, et 45 000 de ces billets on été vendus à peine 48 heures après leur mise en vente. Dire que Montréal est foot, est bien évidemment un euphémisme aujourd’hui!