Se faire bourrer le crâne à coup de CH!
mathiasmarchal - Métro
Voilà. Notre journaliste a tenté de mesurer son exposition au logo du CH et à sa marque de commerce durant 24 heures. Résultat à la fin de ce récit abracadabrant.
L’auteur de ses lignes est un jeune papa: le matin, il se concentre sur Dora l’exploratrice plutôt que sur le chroniqueur sportif du 98,5. Il a donc échappé à une exposition matinale au CH. Mais pas pour longtemps…
Arrivé à la garderie, un gros logo du Canadien dessiné à la craie orne la cour. À l’intérieur, un babillard lui apprend qu’aujourd’hui, sa fille mangera du sauté de tofu aux vermicelles et du Go Canadiens Go!
En route vers le boulot. Rien qu’en 500m sur la rue Ontario, son exposition au logo double. Ici sur la bannière du bar Grenade, là-bas, dans la vitrine du magasin de sport Volvox. Puis dans celles du cabinet d’architectes Rayside Labossière, de l’organisme d’aide aux jeunes itinérants Spectre de rue, la taverne, le pound shop (un vieux maillot de Gionta, quoi?!).
Piste cyclable sur de Maisonneuve, impossible de rater les grands étendards de la Fondation des Canadiens pour l’enfance. On redescend la rue Peel, un gros berger danois porte le maillot du CH et fait la promotion du site Clanimal.com. «Les jours de matchs, je traîne souvent devant le Ritz Carlton avec Virus mon chien, pour taquiner les adversaires», raconte en rigolant Bernard T. Raymond.
Arrivé à destination, l’arrêt de bus arbore une affiche pour Expoplus.ca. On y voit Denis Coderre en bleu-blanc-rouge arborant le C du capitaine. Ok c’est subtil, mais on l’a compté quand même, car le maire, un jour de match, est capable grâce à Twitter de dramatiquement faire grimper votre taux d’exposition. Lors du dernier match contre Ottawa, on lui doit 23 tweets à saveur CH-ienne (sans parler des retweets).
Entré au bureau, rapide coup d’œil aux résultats du pool (ouais il est avant-dernier parmi les 21 participants, pis?!). Lecture des quotidiens montréalais, l’exposition grimpe encore de plusieurs points. Pas étonnant, la série Montréal-Ottawa a obtenu un poids médiatique de 7% la semaine dernière, selon Influence Communication. C’est autant que les scores cumulés du budget fédéral, de la course au Parti québécois et du tremblement de terre au Népal.
À la fin de la journée, en comptant les fanions sur les autos et le topo au téléjournal, il a été exposé à la Sainte-Flanelle à 24 reprises et il n’est même pas passé par l’immense fête foraine autour du Centre Bell où l’on peut, paraît-il, se faire raser les cheveux pour avoir le logo du CH sur la nuque!
Les lecteurs d’Infopresse ne seront probablement pas surpris. Le magazine publiait il y a un mois, un numéro sur les marques les plus influentes au Québec. Le Canadien de Montréal figure en 17e position, toutes maqrues confondues et en 9e position des marques québécoises (juste derrière Jean-Coutu et juste devant Metro). Si la marque obtient une si bonne position, selon le sondage c’est qu’elle figure en première position dans la catégorie Responsabilité sociale et en quatrième position dans la catégorie Engagement (derrière Facebook, Canadian Tire et Google).
Voilà pour l’explication. Mais, il faudrait aussi comptabiliser une 25e exposition, étant donné que cet article contribue lui-même au phénomène! Notez au passage, la mise en abyme finale (l’article parle de l’article). NDLR: Si le mot «mise en abyme» ne vous dit rien, il est envisageable que vous ayez ingurgité trop de CH et pas assez de littérature pendant vos études 😉 … Go Lightning GO!
Le chiffre qui tue: 14
82 matchs + 7 matches de séries x 2h30 de télé (la durée de la soirée de hockey) = 223 heures de télé dans la saison jusqu’ici
Si on retire 8h de sommeil par jour, ça prendrait l’équivalent 14 journées pour regarder tous ces matchs!
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