Quand Michel Therrien en a ras le pompon
Il était temps.
Pour la première fois cette saison, Michel Therrien n’a pas protégé ses joueurs devant les médias après une défaite.
Son point de presse en français aura été assez expéditif. 54 secondes, pour être exact.
Après nous avoir vendu du rêve vendredi sous le ciel de Foxborough, le CH a repris ses mauvaises habitudes de fin 2015 contre les Flyers : une belle brochette de revirements, un avantage numérique nul et un manque d’intensité. Résultat : Le Tricolore a encaissé une 12e défaite en 15 matchs.
Depuis un mois, Michel nous a habitué à des phrases comme :
On est une équipe qui joue mieux dans l’adversité.
Il ne faut pas regarder trop loin.
Il y a des soirs comme ça.
On domine tous les aspects du jeu sauf au pointage.
Cette période nous rendra meilleurs.
Hier, Therrien ne s’est pas défilé (rappelons qu’il est capable de dire le fond de sa pensée: flashback en janvier 2006, quand les Penguins avaient encaissé une 8e défaite en 11 matchs).
«Les meilleurs joueurs devront en donner plus», a-t-il lancé, hier. C’est aussi simple que ça.
On pense notamment à Tomas Plekanec qui n’a marqué qu’un seul but durant ses 25 derniers matchs, à P.K. qui semble incapable de déjouer un gardien cette saison malgré ses 109 tirs au but, à l’inconstance et aux bulles au cerveau d’Alexei Emelin ou à Lars Eller qui semble utiliser MapQuest pour se retrouver sur la glace.
Une chance que le bon Brendan Gallagher (3 points depuis son retour) et le mystérieux, mais surprenant, Daniel Carr (5 buts, 2 aides en 14 matchs) sont là.
À Montréal, on aime poser des questions. Voici les plus populaires ces jours-ci.
Le CH tentera-t-il de mettre la main sur Jonathan Drouin? Le jeune Kerby Rychel des Blue Jackets est-il un bon «fit» pour Montréal? À quand le retour de Carey Price?
Dieu seul le sait.
Le Canadien a joué hier, à Philadelphie, son 41e match de la saison.
À l’heure des résolutions, prions ensemble pour une meilleure deuxième portion de saison.