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Broncos-Patriots: Un 17e duel Manning-Brady

Eddie Pells - The Associated Press

Une équipe a dû se passer pendant près du tiers de la saison de son quart qui sera assurément intronisé un jour au Temple de la renommée du football américain, et lorsqu’il est revenu au jeu, il n’était plus l’ombre de lui-même.

L’autre a pu compter sur son quart pendant toute la saison, mais a été affaiblie par une panoplie de blessures à ses ailiers espacés, ses joueurs de ligne offensive et ses porteurs de ballon.

Souvent, les équipes qui traversent de telles situations parfont à ce temps-ci de la saison leur stratégie en prévision du repêchage. Mais ce sont les Broncos de Denver et les Patriots de la Nouvelle-Angleterre — deux concessions qui sont bâties pour surmonter tous les problèmes, petits et grands. Et encore une fois, elles ne sont qu’à une victoire de participer au Super Bowl.

Le match de championnat de l’Association américaine samedi est surnommé «Peyton Manning contre Tom Brady, chapitre 17», et plusieurs observateurs estiment qu’il pourrait s’agir du dernier volet de cette saga entre deux des meilleurs quarts de leur génération.

C’est aussi un affrontement entre deux concessions qui sont habituées de jouer en janvier, en raison de la façon dont elles sont bâties et dirigées. Les Patriots viseront un neuvième titre dans l’Américaine; aucune équipe n’en aurait autant. Les Broncos convoitent leur huitième titre d’association, qui pourrait leur permettre de se retrouver dans un groupe exclusif en compagnie des Patriots et des Steelers de Pittsburgh.

Le secret des succès des Patriots?

«Tom Brady et Bill Belichick. C’est Tom Brady et Bill Belichick», a dit sans détour Aqib Talib des Broncos, qui était demi de coin pour les Patriots il y a deux ans lorsque ces deux équipes se sont affrontées dans le match de championnat de l’Américaine.

Talib a obtenu son statut de joueur autonome sans compensation et a accepté l’offre des Broncos après cette saison-là. Personne n’était surpris. Les demis de coin, même les meilleurs d’entre eux, ne sont pas indispensables en Nouvelle-Angleterre. L’an dernier, les Patriots ont gagné en compagnie du joueur étoile Darrelle Revis, mais il joue maintenant pour les Jets de New York. C’est comme ça à la plupart des positions — sauf une.

«Ils changent constamment leur formation. Mais ils utilisent les mêmes sortes de joueurs, a expliqué le coordonnateur offensif des Broncos Rick Dennison. Peu importe s’ils les développent eux-mêmes ou s’ils les obtiennent sur le marché des joueurs autonomes. On dirait que le numéro 50 (l’ailier défensif Rob Ninkovich) est là depuis 15 ans. Ou c’est un gars qui lui ressemblait beaucoup.»

En clair, Ninkovich est là depuis 2009, ce qui fait de lui l’un des plus vieux vétérans — selon les standards des Patriots. Ils ne conservent pas les services des joueurs par pure loyauté, ou en raison de leur feuille de route. Parmi ceux qui se sont joints à d’autres équipes après avoir aidé les Patriots à atteindre le Super Bowl: Randy Moss, Ty Law, Wes Welker, Asante Samuel et Adam Vinatieri. Et la liste est encore longue.

Mais tant que le no 12 se place derrière son centre, les Patriots sont rarement inquiétés.

«Aucun quart n’est en mesure de lancer le ballon 50 fois par match et de l’emporter, mais c’est ce qu’il fait constamment», a rappelé le coordonnateur défensif des Broncos Wade Phillips, qui a occupé six postes avec six équipes différentes depuis 2000, l’année où Belichick a été embauché par les Patriots.

Au cours des trois dernières années, Brady a une fiche de 9-3 lorsqu’il lance le ballon 50 fois ou plus.

«Ça démontre à quel point c’est un bon passeur, à quel point il ne commet pas beaucoup d’erreurs, alors que la plupart des autres quarts qui atteignent ce plateau se cassent les dents», a mentionné Phillips.

Les Broncos, entre-temps, ont été considérés pendant longtemps comme l’une des concessions les plus prestigieuses de la NFL, avant qu’ils ne se transforment en risée de la ligue au tournant des années 2000. Les deux principaux artisans des déboires des Broncos furent Tim Tebow et Josh McDaniels, qui est maintenant le coordonnateur offensif de Belichick.

John Elway a alors effectué un retour avec les Broncos et a procédé à un grand ménage. Elway a embauché l’entraîneur Gary Kubiak dans l’espoir que son ex-coéquipier puisse l’aider à réaliser la transition entre Manning et son éventuel successeur. Cette «transition», qui a permis aux Broncos de s’approcher à un seul match du Super Bowl, parle d’elle-même.

«Il y a toujours une période de transition, parce que malheureusement, ces quarts légendaires vieillissent, a expliqué Elway. Je crois que c’est ce que nous tentions de faire. Nous avons essayé, avec l’arrivée de Gary cette année, de se concentrer un peu plus sur le jeu au sol afin de mieux balancer notre attaque pour aider Peyton.»

En conséquence, plutôt que d’avoir une histoire à propos d’un jeune blanc bec qui s’est faufilé jusqu’au Super Bowl, comme il pourrait y en avoir dans le match de championnat de l’Association nationale entre les Panthers de la Caroline et les Cardinals de l’Arizona, ce sera une histoire mettant en vedette deux concessions qui ont dominé la ligue pendant des années, voire des décennies.

Ce seront les Broncos, qui tenteront d’offrir un dernier Super Bowl à Manning.

Et ce seront les Patriots, qui frapperont à la porte tant et aussi longtemps que Brady sera à son poste.

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