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L'ecstasy et la méthamphétamine de plus en plus populaires

Photo: Collaboration spéciale
Lillo Montalto Monella - Metro World News

L’héroïne et la cocaïne sont dépassées : l’amphétamine est la dro­gue du XXIe siècle. Selon un nouveau rapport annuel rendu public aujourd’hui par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), les stimulants de type amphé­tamine arrivent au deuxième rang des drogues les plus largement consommées au monde, après le cannabis.

Les stimulants de type amphétamine, appelés «speed» dans la rue, comprennent les fameux stimulants associés aux boîtes de nuit, comme l’ecstasy (MDMA) et la méthamphétamine en cristaux, simplement connue sous le nom de «meth», une substance cristalline dont les effets sur le cerveau, c’est-à-dire la libération de dopamine, seraient quatre fois plus forts que ceux de la cocaïne. «Speed», «meth», «glass», «ice», «cristal»… Peu impor­te leur nom, les amphétamines ont retenu l’attention des organisations criminelles pour une raison principale : leur coût de production peu élevé. Elles peuvent être produites n’importe où et nécessitent des investissements minimaux. De plus, il est possible de trouver certains ingrédients qui entrent dans leur composition dans les supermarchés locaux.

Le professeur Leslie Iversen, président de l’Advisory Council on the Misuse of Drugs du Royaume-Uni et ancien professeur de pharmacologie de l’Université d’Oxford, lance une mise en garde contre les risques que posent d’autres stimulants amphétaminiques, comme le «désoxypipradrol». «Actuellement vendues légalement comme des excitants, ces substances sont particulièrement puis­santes et dangereuses», a-t-il précisé au journal Métro. Les substances similaires incluent la pipérazine et la méphédrone.


Petite histoire de l’amphétamine

effets. En général, les amateurs de sensations et les clients assidus des boîtes de nuit sniffent, fument ou s’injectent de la méthamphétamine dans le rectum pour accroître la transmission de la dopamine dans le cerveau de 1 500 %. Des études révèlent que cette drogue est très populaire dans la com­munauté gaie, où la méthamphétamine en cristaux a été utilisée pour la pre­mière fois dans le circuit des fêtes nocturnes et des milieux hypersexualisés. Comme l’ONUDC l’in­dique, son utilisation
est liée à la propagation du virus du VIH.

Le succès qu’elle rem­porte chez les bourreaux de travail s’explique par ses effets énergisants sur les travailleurs fatigués. On croit qu’aux États-Unis, le recours à la métham­phétamine a commencé à Hawaï, où la méthamphétamine en cristaux aidait les habitants à occuper deux emplois ou plus afin de soutenir le style de vie coûteux de l’île. La libération massive de sérotonine par l’am­phé­tamine risque de causer la mort de certaines cellules du cerveau. En outre, les consom­ma­teurs d’amphétamines
se grattent de façon obsessionnelle, car les toxines de cette drogue leur donnent l’im­pres­sion que des insectes courent sur leur peau («speed bugs»). D’anciens toxi­co­ma­nes affirment avoir été tenus éveillés pendant 16 jours consé­cutifs par l’amphétamine.


Classement des drogues

Voilà l’essentiel des statistiques du Rapport mondial sur les drogues 2011 de l’ONUDC.

  • Le cannabis est de loin la drogue illicite la plus largement consommée. D’après les données les plus récentes, entre 125 et 203 millions de personnes en ont fait usage dans le monde en 2009. Toutefois, la demande de cannabinoïdes de synthèse («spice») s’est accrue. Les soi-disant «substances légales de substitution au cannabis» prolifèrent sur le Web, car elles ne sont pas encore placées sous contrôle international.

  • Groupes des amphéta­mines et ecstasy : Le marché prend une expansion considérable en Asie du Sud-Est. Le nombre de pilules de méthamphétamine saisies a explosé, passant de 32 millions en 2008 à 113 millions en 2010. L’Afrique de l’Ouest et l’Amérique centrale sont maintenant im­pli­quées dans la fabrication et le commerce de ces drogues.

  • Opiacés : L’héroïne représente toujours le tiers du marché des opiacés. Récemment, la pro­duc­tion mondiale d’opium a toutefois sensiblement diminué à cause d’une maladie ayant touché le pavot en Afgha­nistan (où plus de 60 % des plans de pavots sont cultivés).

  • Cocaïne : Sa consomma­tion est presque stable. Les États-Unis restent le principal marché de la cocaïne (36 % de la consommation mondiale), tandis que l’Europe de l’Ouest et l’Europe centrale représentent le deuxième marché en importance.

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