Camionnage de nuit: 74 délinquants épinglés en 2016 dans MHM

Photo: Plan de camionnage Ville de Montréal

Les policiers du poste de quartier (PDQ) 48 ont remis 74 constats d’infraction en 2016 à des camionneurs utilisant les rues Notre-Dame et Sherbrooke comme artère de transit la nuit, ce qu’un règlement municipal de l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM) interdit.

Depuis 2009, le camionnage de transit est interdit, de 19h à 7h, entre l’autoroute 25 et la limite Est de l’arrondissement. Les camionneurs peuvent y circuler durant cette période uniquement dans le cas où ils effectuent une livraison locale. Les contrevenants s’exposent à des amendes variant de 175$ à 575$, selon le Code de la sécurité routière.

Même situation pour la rue Sherbrooke, dont la réglementation a été adoptée en février 2015. Le territoire couvert par l’interdiction couvre du boulevard de l’Assomption à la limite Est de l’arrondissement.

Des ententes ont été conclues avec la Ville de Montréal-Est pour que l’interdiction s’applique également à l’est de la frontière de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve.

Malgré tout, de nombreux citoyens continuent de se plaindre régulièrement du passage des poids lourds.

Les policiers du PDQ 48 ont donc effectué 31 opérations de contrôle du camionnage de nuit sur Notre-Dame et Sherbrooke au cours de l’année 2016: 74 constats d’infraction ont été donnés, ce qui représente moins de deux contraventions par opération.

J’ai l’impression que le règlement n’a pas fait ses preuves à 100 %» -Raymond Moquin, président du Collectif en environnement de Mercier-Est

Jean Lapointe habite à proximité de la rue Notre-Dame, à la hauteur du parc de la promenade Bellerive. Tous les matins de semaine, dès 5h, et parfois même un peu plus tôt, il entend et aperçoit des camions circulant rue Notre-Dame.

Il salue les efforts faits, mais se dit très surpris du nombre de constats remis. Selon lui, il y a probablement de nombreux camionneurs qui échappent au contrôle des policiers.

«Je vois régulièrement des camions-remorques de 53 pieds avec conteneur sur la rue Notre-Dame au petit matin. Pour moi, étant donné leur nombre il est clair que leur destination est le port de Montréal, ce qui contrevient à la réglementation», déplore-t-il.

Suzie Miron, une citoyenne qui a milité pour l’adoption de la réglementation pour la rue Sherbrooke, a également des doutes sur le nombre de camionneurs délinquants. Elle estime qu’il est plus élevé que ce que traduisent les opérations policières.

«J’ai de la difficulté à croire que le nombre de camionneurs délinquants soit si peu élevé. Ce n’est pas ce que les gens nous rapportent», dit avec scepticisme la citoyenne.

Richard Celzi, président du comité de circulation de MHM.

Du côté de l’arrondissement, on affirme faire tout ce que l’on peut pour enrayer la problématique. Le nombre d’opérations policières menées le confirme, au dire du responsable du comité de circulation Richard Celzi.

«Les policiers sont présents pour appliquer la réglementation. Il y a peut-être une certaine marge d’erreur, mais les données que nous avons montrent qu’il ne s’agit pas d’une situation généralisée. La perception et la réalité sont deux choses très différentes. Ici, nous semblons davantage être en présence d’un problème de perception.»

M. Celzi, qui est également membre du comité de la sécurité publique, promet de continuer à suivre le dossier de près.

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