Changement de cap estival

Une stratégie pour profiter du soleil sans se retrouver le bec à l’eau. Beaucoup profitent du calme des mois d’été pour changer d’emploi. C’est une période propice au changement, car le départ pénalise moins l’employeur que s’il survient en pleine période de rush. L’employé dispose aussi de plus de temps pour les entrevues.

Certains vont plus loin et veulent joindre l’utile à l’agréable. Pourquoi ne pas quitter son emploi, prendre trois ou quatre mois de sabbatique et se mettre à la recherche d’un travail en septembre? Ça a l’air si simple dit comme ça! Plusieurs l’ont déjà fait, et nombreux sont ceux qui s’en sont mordu les doigts. Leur retour au travail a été pas mal plus difficile, plus laborieux et plus long que prévu.

D’égal à égal à demandeur
Le contexte de crise n’arrange rien, mais ce n’est pas seulement ça. Il faut savoir que vous êtes comme une voiture neuve. Dès que vous sortez du concessionnaire, vous perdez de la valeur. Vos compétences sont toujours les mêmes qu’il y a 10 jours, quand vous étiez toujours employé, mais votre valeur sur le marché a considérablement baissé.

Pourquoi? Parce que ça paraît mieux d’avoir un emploi que d’être sans travail. De plus, cette situation réduit de beaucoup votre pouvoir de négociation en entrevue. Vous passez d’un rapport d’égal à égal à la position de demandeur.

Si vous avez déjà un poste, l’entreprise qui recrute sait qu’elle devra faire des efforts pour vous avoir. Si vous êtes sans emploi, vous serez contraint d’être plus flexible dans vos attentes salariales. Ce n’est pas tout : le temps joue contre vous! C’est un cercle vicieux. Plus on reste sans emploi, moins on a de pouvoir de négociation, et vice-versa.

Ceux qui paniquent parce qu’ils avaient déjà planifié trois mois de vacances au soleil cet été ne doivent pourtant pas s’inquiéter! On peut joindre l’utile à l’agréable sans forcément compromettre ses chances de trouver un emploi pourvu d’un bon salaire. Il suffit de s’y prendre autrement, plus tôt surtout.

Je l’ai dit plus haut, l’été est en général assez calme, et les entreprises sont alors beaucoup plus disposées à vous attendre un peu. Trouvez un emploi entre avril et juin, avant de quitter votre employeur actuel, et convenez d’une date d’entrée en fonction plus tardive, en septembre ou en octobre par exemple. Vous conservez ainsi votre force de négociation et n’aurez pas de compromis à faire. Vous profiterez mieux de vos vacances si vous savez qu’un emploi vous attend déjà à votre retour!

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