La cigale et la fourmi, version 2011

Par moments, rien de mieux pour expliquer la vie que de recourir à Jean de Lafontaine.

Pour les fans d’Occupation double : on ne parle pas du gars du parc, mais du dude qui écrivait des fables… Eh boy… une fable, c’est un peu comme une histoire simple qui en explique une plus compliquée…. Ah pis, retournez donc lire La semaine, la mère de Chrystina dit qu’elle est fière de sa fille et de ses implants à 8 500 $! Non, non, ce n’est malheureusement pas une blague… Et ces gens ont le droit de vote! Ce qui nous ramène à notre sujet.

C’est vrai, peu importe la situation à éclaircir, divorce, mécanisme de mise à feu pour les fusées en astromécanique, changement de sexe ou politique québécoise, bref la banale vie quotidienne dans laquelle nous sommes tous plongés, nous avons toujours sur nous notre livre des citations de Lafontaine pour expliquer la vie aux plus jeunes.

Un certain Ti-Jean, ayant monté
Dans les intentions de vote tout l’été,
Se trouva fort dépourvu
Quand Legault fut venu :
Plus d’appui en Accurso ou chez Dessault,
aux prises avec l’impôt
Des démissions chez les libéraux
Cela aurait dû aider Pauline
Malheureusement, dans les sondages sa voisine,
(Oups. Mais ça c’est une autre histoire.
Celle de la grenouille qui voulait
se faire plus grosse que Parizeau)
Mais le peuple pria Ti-Jean de mettre sur pied,
Une commission pour enquêter.
Ça paraissaît mal aux nouvelles.
«Je ferai du ménage, lui dit-il,
Avant Noël, foi de libéral,
Intérêt et principal (le sien surtout).»
Le peuple se tanne après deux ans,
C’est là son moindre défaut.
– Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-il à ce politicien Téflon.
-– Nuit et jour à tout venant
J’avais les mains sur le volant, ne vous déplaise.
– Vous aviez les mains sur le volant?

J’en suis fort aise.

Eh bien! Dansez maintenant. Parce qu’on va faire comme si de rien n’était et on va vous sacrer patience.

On vous l’accorde, la fin n’a pas vraiment de sens.
EXACTEMENT COMME FAIRE UNE COMMISSION D’ENQUÊTE SANS AUCUN POUVOIR, OÙ LES GENS IRONT TÉMOIGNER UNIQUEMENT SUR UNE BASE VOLONTAIRE!

La morale de cette histoire, c’est que ça prend deux ans, jour pour jour, en demandant quelque chose à Jean Charest quotidiennement, pour qu’il finisse par céder. Joie. Nous avons commencé à demander sa démission au mois d’août en commençant cette chronique; soyez sans crainte, amis lecteurs, plus que 679 jours avant de recevoir sa lettre de démission par la poste.

Fourmis 1, Charest 0.  

Twitter: @justiciers  
 

– Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas
nécessairement celles de Métro.

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