Hydro-Québec abat des dizaines d’arbres dans le parc des Closeries

Photo: Steve Caron/TC Media

Les tentatives du Comité de défense des arbres d’Anjou pour empêcher Hydro-Québec TransÉnergie d’abattre une trentaine d’arbres dans le parc des Closeries n’ont pas donné les résultats escomptés. Moins de 24 heures après avoir remis un avis aux résidents du secteur, la société d’État a procédé aux travaux.

«Je pense qu’un élagage aurait été suffisant plutôt que de tout couper. Certains arbres abattus avaient plus de 50 ans. C’est triste», de dénoncer Claudette Gariépy, une citoyenne membre du comité de sauvegarde qui habite tout juste en face du parc des Closeries.

Malgré le soutien de l’arrondissement d’Anjou, les interventions des élus municipaux ont été vaines. Ils ont été avisés le 3 mars dernier, par la Direction des affaires régionales et collectivités d’Hydro-Québec qu’au total 192 arbres seraient abattus, soit 111 en mars 2015 et 81 en 2016, sous la ligne de haute tension de la société d’État, qui est parallèle au boulevard des Galeries d’Anjou, dans l’est de Montréal.

Les élus angevins sont donc consternés et déçus de ne pas avoir réussi à faire adopter des mesures qui auraient permis d’atténuer l’application d’une norme d’Hydro-Québec. Ils auraient aussi souhaité que l’élagage soit considéré comme une issue possible.

Quant à Mme Gariépy, elle est dépitée de la tournure des événements. Elle aurait aimé que les deux parties en arrivent plutôt à une entente qui aurait fait le bonheur de tous dans ce dossier.

Hydro-Québec s’explique
«Nous n’avons pas coupé les arbres par plaisir. Il s’agissait d’une question de sécurité. Il y avait un danger d’arcs électriques et lorsque ces décharges se produisent elles peuvent provoquer une panne électrique du réseau, causer de graves blessures à quiconque se trouverait à proximité ou encore déclencher un incendie», souligne Jean-Philippe Rousseau, porte-parole d’Hydro-Québec.

Les arbres ciblés empiétaient dans la zone de dégagement sécuritaire de la ligne, affirme le porte-parole. Après un moratoire de deux ans, il fallait procéder, insiste-t-il.

L’élagage tant souhaité par les citoyens, plutôt qu’une coupe, n’est pas une option qui permet de maîtriser le risque dans le cas d’une ligne à haute tension (réseau de distribution), soutient M. Rousseau. Cette solution a été rapidement mise de côté.

La société d’État ne serait pas fermée à un aménagement approprié des parcs des Closeries et de Malicorne (à cet endroit 25 arbres ont été coupés). Des discussions en ce sens sont en cours avec l’arrondissement d’Anjou.

«Sous une ligne à haute tension, il ne peut y avoir des arbres à grand déploiement. Par contre, certaines essences d’arbres peuvent très bien cohabiter. On peut mettre de petits lilas, des arbres fruitiers et des arbustes de moindre dimension. Nous étudions le tout en collaboration avec l’arrondissement», conclut M. Rousseau.

 

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