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Un concept dépassé

Le développement durable est un concept qui a vu le jour en 1987 avec la Commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le Rapport Brundland. Il se définit comme «un développement qui répond aux besoins des générations du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs».

L’expression «développement durable» a été critiquée par ceux qui considèrent que le développement a ses limites, à cause même des limites de la terre, et qu’on ne peut parler de durabilité dans une optique de croissance continue. Elle a été utilisée par les autres (gouvernements, entreprises, institutions, etc.) comme un sauf-conduit pour poursuivre le développement avec de «légers ajustements», lorsque ce n’est pas essentiellement limité à une question sémantique.

Après plus de 20 ans et en constantant l’usage qu’on en a fait, on peut conclure que le concept de développement durable est aujour­d’hui dépassé. Il implique, en son cÅ“ur même, qu’il faut garder pour les générations futures le potentiel intact de la terre. Or, nous surexploitons, depuis un bon moment déjà, plusieurs des ressources de la planète. En effet, selon le Global Footprint Network ; «il faut actuellement 18 mois à la terre pour régénérer les ressources consommées par l’humanité en 12 mois.» On ne peut donc plus parler de développement durable, car on a fait la preuve, par nos gestes, que notre type de développement n’est pas là pour durer.

De plus, quand on tient compte du nécessaire accroissement du niveau de vie des populations sous-développées, de l’accroissement démographique, de l’augmentation de l’espérance de vie, etc. on réalise l’étendue de la problématique environnementale planétaire.

La seule voie qui nous permettra de durer passe par une réduction importante de la consommation des pays riches. Cette baisse du niveau de vie se fera sur une base volontaire, si on veut prévenir les problèmes, ou sur une base obligée, si on attend d’y être forcé par l’installation d’une forme de chaos, plus ou moins permanent, de la nature et de la société. Cette dernière option sera beaucoup plus pénible.
Pascal Grenier, responsable du Groupe de simplicité volontaire de Québec et membre du Réseau québécois pour la simplicité volontaire Québec

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