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Compétences recherchées

Shot of a group of young business professionals having a meeting. Diverse group of young designers smiling during a meeting at the office. Photo: Getty Images/iStockphoto

Dans un récent sondage canadien, 31% des employeurs ont déclaré que les jeunes diplômés ne possédaient pas les compétences dont ils avaient besoin. Mais que cherchent-ils au juste?

Ce sondage de Modus Research, dont les résultats ont paru au moins d’août, a été mené auprès de 823 employeurs canadiens. Il s’ajoute à une longue liste de sondages précédents étant parvenus à des résultats semblables. Il y a maintenant des années que bon nombre d’employeurs se plaignent que les écoles ne transmettent pas aux jeunes les compétences en demande sur le marché du travail d’aujourd’hui.

Mais quelles sont au juste ces compétences que les employeurs recherchent et qui sont devenues si importantes? Deux chercheuses de la Banque Mondiale, Wendy V. Cunningham et Paula Villasenor, ont tenté de répondre à cette question dans un rapport de recherche tout récent, intitulé: Employer Voices, Employer Demands, and Implications for Public Skills Development Policy Connecting the Labor and Education Sectors.

Après avoir analysé les résultats de 24 études antérieures portant sur les habiletés requises dans le monde du travail, les auteures ont identifié quatre catégories de compétences recherchées par les employeurs. Les deux premières sont requises dans tous les emplois et sont bien connues. Il s’agit des compétences de base en lecture, en écriture et en mathématiques, et des compétences techniques ou spécifiques nécessaires pour occuper un poste précis.

Les employeurs sont peu nombreux à identifier des lacunes chez les diplômés dans ces deux catégories de compétences. Tout irait donc pour le mieux si ces compétences étaient les seules nécessaires pour préparer au marché du travail, comme le croient bien des professeurs. Cependant, les chercheuses ont identifié deux autres catégories de compétences qui, quant à elles, manquent très souvent aux jeunes diplômés.

La première est la catégorie des compétences cognitives de niveau supérieur et inclut les capacités d’analyse, l’esprit critique, la résolution de problèmes, l’application des connaissances, la communication orale et écrite de sa pensée et l’évaluation de l’environnement. Ces compétences permettent de faire face à des situations complexes et sont devenues nécessaires dans un grand nombre d’emplois.

La deuxième est la catégorie des compétences socio­émotionnelles et inclut la persévérance, la créativité, l’engagement, le contrôle de ses émotions, la capacité de travailler en équipe, la flexibilité et l’ouverture à la nouveauté. Ces compétences permettent de faire face aux changements constants tout en maintenant un bon climat de travail.

Les chercheuses remarquent que ces compétences sont non seulement recherchées par les employeurs d’aujourd’hui, mais sont également nécessaires pour accéder au marché du travail du XXIe siècle, plus mouvant et exigeant. Pourtant, il y a peu d’efforts de la part de nos systèmes d’éducation de transmettre ces compétences aux jeunes. C’est encore la preuve que, dans nos sociétés avancées, l’éducation est souvent le secteur le plus réfractaire aux nouvelles exigences.

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