Un portail internet pour la biodiversité montréalaise
Le Fonds mondial pour la Nature (WWF Canada) et Concertation Montréal ont inauguré lundi un premier portail recensant les initiatives montréalaises en matière de protection de la biodiversité. La directrice de la section québécoise du WWF, Sophie Paradis, nous livre quelques trouvailles parmi les 50 projets déjà répertoriés sur le site de Biopolis.ca.
Qu’avez-vous appris en parcourant les projets de recherche déposés sur le portail?
Parmi les 9 thématiques, notre comité a déjà retenu près de 70 documents. Cela comprend des rapports, des thèses, des articles scientifiques ou des guides pratiques. Le document qui met la table, c’est le Rapport sur la biodiversité publié en 2013 par la Ville de Montréal. On y apprend que la ville compte 270 espèces de papillons, 120 types d’oiseaux, 80 sortes de poissons, 13 espèces d’amphibiens et 8 sortes de reptiles. On peut aussi y lire que les 1,2 million d’arbres offrent une canopée couvrant 19% du territoire, même si cette dernière est mise à mal par un insecte ravageur exotique tel que l’agrile du frêne.
Y a-t-il une signature montréalaise en matière de projets liés à la biodiversité?
À Montréal, l’agriculture urbaine est très présente. Il y a par exemple le projet de plantations citoyennes de houblon en vue de produire la bière du 375e anniversaire de Montréal. Ou encore le projet d’écopaturage Biquette, où des brebis ont été installées dans un parc l’été dernier. Ce sont des idées que l’on peut trouver en Europe, mais pour lesquelles Montréal se distingue au Canada.
Dans quels secteurs Montréal manque-t-elle d’expertise?
Ce sera justement l’une des missions de nos comités d’évaluer cela, car l’une des missions de Biopolis consiste à renforcer l’expertise en biodiversité. D’ailleurs, les gens peuvent soumettre leur projet sur notre portail. Pour répondre à votre question, cela pourrait être par exemple sur la thématique de l’eau. Au WWF, on travaille actuellement sur la question des rivières urbaines ou sur celle de la biodiversité en milieu aquatique et l’on se rend compte des lacunes qui restent à combler dans ce domaine.