Montréal versera 1,5 M$ pour subdiviser un terrain lui appartenant
L’opposition à l’hôtel de ville de Montréal questionne la subdivision, au coût de près de 1,5 million de dollars, du terrain censé accueillir de futures installations de traitement des matières organiques à Montréal-Est.
La Ville de Montréal veut scinder un terrain voué aux futurs centre de biométhanisation et centre pilote de prétraitement de l’agglomération, en bordure du boulevard Métropolitain et de l’avenue Broadway Nord, dans Montréal-Est.
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Pour obtenir le permis de lotissement nécessaire, le conseil municipal de Montréal a autorisé, lundi, un paiement de près de 1,47 million de dollars à la Ville de Montréal-Est, soit 10 % de la valeur du terrain. Il s’agit d’une contribution exigée par la réglementation montréalestoise.
«Pourquoi avoir fait une opération cadastrale alors que le terrain nous appartient déjà et qu’il est déjà zoné grande emprise ou grande infrastructure publique », ce qui correspond parfaitement au centre de biométhanisation?», s’est interrogé mardi, le conseiller de ville Sylvain Ouellet, membre de Projet Montréal.
Dans un document de la Ville de Montréal, l’administration montréalaise explique que la subdivision est requise afin d’appliquer le règlement municipal qui autorise la construction des deux installations de traitement des matières organiques. Ce règlement adopté en juin 2012 prévoyait une construction sur deux emplacements.
Contestation évitée
Selon une lettre qu’a envoyée le maire Denis Coderre au maire de Montréal-Est, Robert Coutu, le contentieux de la Ville de Montréal estimait que celle-ci aurait pu contester le paiement.
«Nous faisons le choix de ne pas engager de contestation de votre règlement », peut-on lire dans la missive datée du 6 janvier dernier. «Nous espérons que nos organisations puissent travailler ensemble afin d’offrir à l’agglomération de Montréal les meilleurs services […] de gestion des matières résiduelles.»
Bon début
Pour le maire de Montréal-Est, la contribution monétaire liée à la subdivision est un bon début à court terme, mais il faudra plus.
«La venue des deux centres va entraîner le passage de plein de camions, la poussière, les odeurs, etc. Il faudra négocier d’autres formes de compensation à plus long terme qui seront au bénéfice des citoyens de Montréal-Est», a estimé Robert Coutu, reprenant des préoccupations exprimées en 2011, lors de consultations publiques sur le projet.
Le dossier doit être approuvé par le conseil d’agglomération de Montréal lors de sa prochaine séance, jeudi.
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