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Festival Classica: l’univers musical multi langues d’Irem Beckter à VMR

Photo: TC Media - Denis Germain

La chanteuse classique Irem Beckter a donné le coup d’envoi des célébrations entourant le 50e anniversaire de la bibliothèque municipale de Ville de Mont-Royal lundi, dans le cadre du Festival Classica, qui était de passage pour un soir seulement dans la Cité-jardin.

Le choix de l’église Unie sur le boulevard Graham comme scène s’est avéré judicieux. Les quelques centaines de spectateurs réunis ont pu apprécier toute la splendeur de la voix de cette artiste envoûtante qui a offert une prestation chaleureuse et généreuse.

Pendant 75 minutes, l’auteure-interprète-compositrice a fait oublier le temps maussade à l’extérieur aux spectateurs en enchaînant tango et chants exotiques, le tout accompagné de ses cinq musiciens.

Dans ce spectacle autobiographique, elle a transporté la foule à travers le périple de sa vie qui se décline en quatre destinations.

Celle qui a quitté la Turquie à l’âge de huit ans nous rappelle qu’elle est maintenant bien enracinée au Québec après avoir habité Londres et l’Argentine.

«Vertige en 4 temps», le titre du spectacle, s’ouvre calmement avec une chanson bien connue de Serge Fiori, Pour un instant.

«J’aime les nuits à Montréal», lance-t-elle au micro avant de revenir à ses origines alors qu’elle entreprend un chant turc accompagné de son joueur d’oud, un instrument à cordes oriental.

Danse

Tout au long du spectacle, Irem Beckter passe du turc à l’espagnol avec quelques sauts en français et en anglais.

L’artiste nous fait notamment vibrer au rythme de rythmes argentins, un pays où la chanteuse a vécu pendant deux décennies.

«Je suis partie de Londres pour l’Argentine, pas pour  me dévergonder, mais pour m’ouvrir à une autre culture», déclare-t-elle aux spectateurs avec une pointe d’humour.

Vêtue d’une élégante robe rouge, Irem Beckter ne s’est pas gênée pas pour se déhancher à quelques reprises au bas de la scène.

Toutefois, il était difficile pour les spectateurs assis plus loin dans la salle d’admirer le talent de l’artiste en danse.

La soirée qui fut ponctuée d’un mélange jazz, de musique traditionnelle turque et de rythmes occidentaux, s’est terminée avec une chanson de Raymond Lévesque, Dans la tête des hommes, suivi d’un chant en espagnol.

Le bilan final de ce premier passage du Festival Classica à Ville de Mont-Royal n’est pas encore connu. Impossible de savoir, pour l’instant, si les Monterois pourront compter sur un événement similaire en 2018.

Une première

C’est la première fois que le Festival Classica de Saint-Lambert s’arrêtait à Ville de Mont-Royal.

La carrière d’Irem Beckter

L’artiste est diplômée de l’école de ballet Elmhurst, en Angleterre, en danse classique et jazz. Elle s’est ensuite perfectionnée à l’Académie Royale de danse de Londres. Irem Beckter a aussi étudié la télé, le théâtre, la musique et le chant au Webber Douglas Academy of Dramatic Arts de Londres.

En 1984, elle débarque en Argentine où elle commence une carrière dans le milieu des arts et gagne le respect de personnalités importantes du pays.

Environ vingt ans plus tard, la chanteuse dépose ses valises à Montréal. Ici, elle fonde le groupe Irem Bekter et ses Diabluras, chante au Festival international de Jazz de Montréal et enregistre son premier album avec son groupe. Boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec, Irem Beckter présente depuis 2014 son spectacle «Vertige en 4 temps» dans les salles montréalaises.

 

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