ALÉNA: les données personnelles des Canadiens sont en jeu
OTTAWA — Les informations personnelles des Canadiens seront mises sur la table, tout comme les pièces automobiles et les normes du travail, lorsque la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) débutera ce mois-ci.
Les États-Unis ont indiqué qu’ils voulaient mettre fin aux mesures qui restreignent le partage transfrontalier des données, ou qui nécessitent l’utilisation ou l’installation de centres locaux de données.
Ces éléments font partie des nombreux objectifs américains en vue de la renégociation de l’ALÉNA, dévoilés par le bureau du représentant américain au Commerce.
Les défenseurs de la protection de la vie privée répondent que la capacité du Canada à protéger les informations sensibles — telles que les données sur la santé — des regards indiscrets des agences d’espionnage étrangères serait réduite si ces informations n’étaient plus sauvegardées sur des serveurs informatiques situés en sol canadien.
La proposition américaine est contraire aux lois sur la protection de la vie privée du secteur public en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse, qui exigent que les données soient stockées sur des serveurs situés au Canada.
L’association pour la protection de la vie privée de la Colombie-Britannique exhorte la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, à veiller à ce que la législation en vigueur ne soit pas compromise par la renégociation de l’ALÉNA.