Chalk River: Québec veut une révision
OTTAWA — D’autres sites plus éloignés de la rivière des Outaouais doivent être considérés pour le projet de dépotoir nucléaire à Chalk River, selon le ministère de l’Environnement du Québec.
Celui-ci a soumis vendredi une série de questions et de commentaires à la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) chargée de l’évaluation de ce projet qui serait aménagé en Ontario à un kilomètre des berges de la rivière des Outaouais.
Laboratoires nucléaires canadiens (LNC), une entreprise qui gère les Laboratoires de Chalk River pour Énergie atomique Canada, projette de construire une «installation de gestion des déchets près de la surface» pour y entreposer jusqu’à 1 million de mètres cubes de déchets radioactifs de faible et de moyenne intensité durant 50 ans.
La majorité de ces déchets proviendrait de Chalk River. Le dépotoir servirait, entre autres, à disposer de façon sécuritaire des sols et des matériaux contaminés par la radioactivité depuis des décennies et qui se trouvent déjà à proximité de la rivière.
Une faible proportion de ces déchets serait issue d’autres endroits, comme le site de Gentilly-1, et de clients comme les hôpitaux et les universités.
Québec estime que LNC devrait évaluer d’autres sites à l’extérieur de Chalk River en dépit des coûts qu’impliquerait le transport de matières radioactives.
Le coût du projet dans son ensemble, de la conception à la construction, est estimé à 325 millions $.
Le ministère de l’Environnement demande également que les impacts potentiels du projet en territoire québécois soient examinés et que des consultations de la CCSN se déroulent dans la province. L’eau de la rivière des Outaouais, située entre le Québec et l’Ontario, se jette dans le fleuve Saint-Laurent.