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Quand Klapisch filme ce qui nous lie

Cédric Klapisch filme pour la première fois à l’extérieur des villes dans Retour en Bourgogne, où la nature et le temps
 qui passe agissent autant sur le vin que sur les êtres humains.

Déjà, dans son film précédent, Casse-tête chinois, Cédric Klapisch faisait dans la nostalgie, les choix de vie, les regrets liés au passé et les difficultés de la paternité. Ces obsessions sont dorénavant accompagnées des relations parfois troubles avec sa famille et de la nécessité de renouer avec la terre. Des sources de discorde au sein d’une fratrie qui cherche à créer le meilleur vignoble qui soit.

Sa mise en scène toujours rythmée épouse cette fois-ci le cycle beaucoup plus lent des saisons. Cette dynamique fait ressortir ses cadrages très soignés à la Kurosawa, permettant au passage le triomphe du réel dans les détails, notamment lors de la période des vendanges. «L’histoire psychologique ou intime des personnages est très nourrie par cette vérité qu’amène le documentaire, avance le cinéaste. L’intérêt du film était de mélanger la fiction avec les vraies choses.»

«Il y a une volonté de sensualité dans le film. On goûte la nature,
 les vignes, les raisins,
 le corps des gens.» –Cédric Klapisch

Porté par le souffle des jours marquants, ce film a des liens très forts avec Le Péril jeune, cet autre long métrage générationnel de Klapisch, devenu culte au fil des ans. «De tous les films que j’ai faits, c’est celui que je préfère, avoue son créateur. C’est pourtant mon deux­ième film. Je pense être un meilleur réalisateur aujourd’hui… C’est difficile de garder sa fraîcheur lorsqu’on est réalisateur. On a créé un style et on n’a pas envie de refaire ce qu’on a déjà fait. Il faut être dans l’invention d’une modernité pour soi-même, mais c’est difficile à gérer, ça.»

Retour en Bourgogne
En salle vendredi 29 septembre

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