Élections: plusieurs enjeux sur la table
Les élections viennent à peine d’être déclenchées que déjà, plusieurs organismes et associations y vont de leurs recommandations pour les différents partis en lice.
Aménagement urbain: Vivre en ville souhaite que le prochain gouvernement adopte une politique québécoise d’aménagement durable du territoire. Les actions en aménagement du territoire et en urbanisme devraient être la priorité pour le développement durable de tout le sud du Québec, en raison de ses effets structurants.
Économie: Le Conseil du patronat du Québec désire que les partis trouvent des moyens de mitiger les effets du vieillissement démographique sur la productivité collective et des façons de maintenir des coûts de main-d’œuvre compétitifs. Le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ) demande de son côté que le prochain gouvernement établisse un plan structuré pour faciliter la relève d’affaires et l’entrepreneuriat.
Éducation:La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) veulent un gel des droits de scolarité universitaires. Une aide financière bonifiée, une saine gestion des universités et une «vraie» réflexion sur l’éducation sont également exigées. La Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) veut de son côté la gratuité scolaire. Les recteurs des universités du Québec se plaignent quant à eux d’un sous-financement chronique. Ils citent l’année scolaire 2007-2008, durant laquelle les universités québécoises auraient disposé de 620 M$ de moins que la moyenne des universités canadiennes.
Environnement: Selon Équiterre, les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien sont celles qui connaissent la plus forte croissance dans le monde. L’organisme souhaite que le futur gouvernement implante un programme incitatif pour la production à petite échelle d’énergies renouvelables. Le groupe écologique propose également la tenue d’un sommet sur l’économie verte dans les 100 jours suivant l’élection du gouvernement.
Municipalités: D’après la Fédération québécoise des municipalités (FQM), les municipalités sont aux prises avec des responsabilités sans cesse grandissantes, alors que leur marge de manœuvre est de plus en plus réduite. La FQM souhaite l’implantation d’un partenariat État-municipalités renouvelé afin que les villes bénéficient d’une plus grande autonomie et de ressources financières «suffisantes».
Santé: La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) croit que la santé doit être à l’agenda de la campagne électorale. Selon la FIQ, le quart de la population n’a pas de médecin de famille, le temps d’attente dans les urgences dépasse largement les 12 heures, près de 100 000 personnes sont en attente de chirurgies, alors que les services aux personnes âgées sont insuffisants et souvent de piètre qualité.
Transports: L’Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec (TRANSIT) veut davantage d’investissements dans les transports collectifs. Selon TRANSIT, le Québec n’atteindra jamais ses cibles de réduction de gaz à effet de serre si le ministère des Transports continue de dépenser 82% de son budget dans le réseau routier, alors que ce secteur est responsable de près de la moitié des émissions de GES de la province, tout en ne consacrant que 18 % aux transports collectifs.