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Aimez-vous faire pitié?

Lines connected to thinkers, symbolizing the meaning of artificial intelligence. Photo: Getty Images/iStockphoto

Êtes-vous du genre à commencer vos phrases par les mots «si seulement»? Si c’est le cas, bien des pièges vous guettent.

Il est très facile de justifier nos abandons ou de laisser entendre qu’à cause de notre passé, on ne peut pas profiter de la vie autant qu’on le souhaiterait actuellement.

Voyons quelques exemples:
• Si seulement j’étais venu au monde dans une famille nantie, j’aurais fait des études et ma valeur sur le marché serait bien meilleure aujourd’hui.
• Si seulement je n’étais pas passé par un divorce, j’aurais davantage confiance en moi aujourd’hui.
• Si seulement mon patron ne m’avait pas refusé cette promotion l’an dernier, mes cartes de crédit ne seraient pas aussi pleines en ce moment.

Je n’ai pas à dire davantage. Vous vous êtes reconnu ou bien vous avez reconnu des gens qui vous entourent. Répondez donc à la question suivante: comment vous sentez-vous quand un collègue commence ses phrases de la même manière?

Laissez-moi répondre. Vous vous dites: «Bon, il va encore se plaindre et laisser entendre qu’il n’a aucun pouvoir sur ce qui lui arrive, qu’il n’est responsable de rien.» Vous avez hâte de vous éloigner, mais vous restez encore un peu pour ne pas paraître impoli.
Eh bien, vous avez le même effet sur les autres quand vous tentez de faire pitié. Vous éloignez les gens de vous. Vous faites en sorte qu’ils vous évitent.

Plus encore, vous entretenez un sentiment d’impuissance qui vous empêche de vous remettre en question et de vous bâtir un avenir plus agréable. Les mots «si seulement» vous maintiennent accroché au passé, alors que vous pourriez être tourné vers des lendemains plus heureux.

Que faire? Commencez par prendre conscience de la perte de temps et d’énergie qui accompagne le fait de ruminer le passé. Si vous souhaitez regarder en arrière, dressez plutôt la liste de toutes les choses pour lesquelles vous devriez être reconnaissant.
Ensuite, allez faire du bénévolat auprès de gens moins chanceux que vous. Rendez-vous compte à quel point vous êtes chanceux d’être dans votre peau. Et remettez-vous en question afin de vous responsabiliser.

Reprenons les trois énoncés présentés au début de cette chronique. Voici ce que vous pourriez vous demander:
• Ainsi donc, un retour aux études pourrait m’avantager. Que pourrais-je faire tout de suite pour enrichir mes connaissances?
• Qu’est-ce que j’ai appris de mon divorce? Qu’est-ce que je ferai autrement la prochaine fois pour éviter ça?
• Existerait-il une meilleure manière de gérer mon crédit?

En vous posant ces questions, vous retrouvez le siège conducteur de votre existence. Vous reprenez le contrôle et pouvez travailler à vous construire un avenir meilleur.

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