Les priorités du plan de quartier se précisent
Dans le cadre de la réalisation du plan d’action pour le quartier, un portrait de Rivière-des-Prairies a été présenté à la population pour identifier les besoins. Sans surprise, les transports, les services et les espaces de socialisation sont plébiscités.
En s’appuyant sur plusieurs cafés rencontre avec divers groupes de citoyens et une soirée d’appel au rêve organisée fin mars, la Corporation de développement communautaire (CDC) de RDP a poursuivi sa longue démarche de consultation avant la mise en place du plan d’action pour le quartier. Accompagnée dans ce travail par la ressource en mobilisation des collectivités Dynamo, la CDC a dévoilé samedi 21 avril les constats dressés à l’issue des deux premières étapes du processus.
Elle en a aussi profité pour écouter la quarantaine de citoyens présents pour commencer à identifier les actions à mener pour dynamiser RDP. Le faible nombre de commerces de proximité, le manque de transports pour se déplacer dans le quartier et le besoin de nouveaux espaces de socialisation sont nettement ressortis dans cet échange.
«Il n’y a pas de grandes surprises dans les changements souhaités, mais c’est un bon levier pour le reste du plan d’action. On a intérêt à travailler collectivement pour avancer dans le même sens», estime Karine Tremblay, agente de liaison de la CDC RDP.
Constat statistique
Alors que 65% des citoyens du quartier n’ont pas accès à un commerce d’alimentation à une distance de marche et que les taux de diabète et d’hypertension artérielle sont plus élevés à RDP que dans le reste de Montréal, la question de la sécurité alimentaire et la création d’épiceries de quartier sont souvent évoquées par les citoyens pour offrir des produits plus sains et favoriser le déplacement actif.
Pour ce qui est du transport, RDP affiche une part modale largement dominée par la voiture (74 %), devant les autobus et trains (24 %) et le vélo ou la marche (2,4 %). Ces données sont très éloignées du portrait montréalais où la voiture (50 %) est plus souvent délaissée au profit des transports publics (37 %) ou du transport actif (12,5 %). La faiblesse du service en autobus et trains dans l’est et le manque d’itinéraires sécuritaires pour les déplacements actifs sont régulièrement cités par la population comme les raisons de cet écart statistique.
Enfin, en ce qui concerne les services publics et les lieux de rencontre, la majorité des participants à ces premiers rendez-vous ont jugé que l’offre culturelle était trop faible dans le quartier et qu’il y avait une méconnaissance des ressources disponibles. La future maison de la culture et communautaire de RDP, qui sera nommée Espace Rivière, est notamment très attendu par les résidents de l’arrondissement. Chantal Rouleau, la mairesse de RDP-PAT soutient ce projet qui est prévu à l’horizon 2021.
Lors de ces premières rencontres avec la population, d’autres enjeux autour du logement, de la sécurité et de l’intégration des communautés ont aussi émergé et devraient ressortir dans les prochains travaux.
«Ce qui a été fait est une étape intermédiaire. On va maintenant parler de ces changements pour définir plus concrètement les actions à mener autour des priorités identifiées», indique Karine Tremblay.
Au mois de mai, la prochaine étape sera la clarification des enjeux et des changements à apporter, avant une réflexion sur les actions qui aura lieu à la fin de l’année. Le dévoilement du plan d’action pour le quartier est annoncé pour février 2019.