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Mélanie Joly se dit «très fière» de son travail au ministère du Patrimoine

PATRICK DOYLE / La Presse Canadienne Photo: PATRICK DOYLE / La Presse Canadienne
Mélanie Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Mélanie Joly a perdu au jeu des chaises musicales ministérielles, mercredi, mais elle est «très contente de (son) legs» au ministère du Patrimoine canadien, que lui a retiré le premier ministre Justin Trudeau en remaniant son cabinet.

«Je suis très fière de tout ce qui a été fait à Patrimoine», a-t-elle assuré en point de presse à l’issue de la cérémonie d’assermentation qui se tenait à Rideau Hall.

«J’ai été en mesure de faire progresser le secteur, le positionner comme un secteur ayant un impact économique important, et en même temps, (d’avoir) amorcé les réformes qui étaient si difficiles, mais si nécessaires», a fait valoir Mme Joly.

Celle dont le mandat a été marqué au fer rouge par la controversée «taxe Netflix» n’a pas voulu dire si la gestion de ce dossier lui avait coûté son poste. Elle s’est plutôt félicitée d’avoir su redonner un nouveau souffle à un ministère qu’avait négligé le précédent gouvernement conservateur.

«J’avais hérité à l’époque d’un ministère qui avait été coupé à 40 pour cent. Et je suis contente de l’avoir rebâti, de l’avoir refinancé, d’avoir annoncé toutes les réformes. Et maintenant, je suis prête pour un nouveau défi», a lancé Mélanie Joly.

Et lorsque les journalistes lui ont demandé si elle considérait sa nomination comme ministre des Langues officielles, de la Francophonie et du Tourisme comme une rétrogradation, l’élue montréalaise a esquivé, préférant mettre l’accent sur les nouveaux défis qui se présentent à elle.

C’est aussi ce qu’avait fait avant elle son patron.

«Le tourisme est un moteur économique essentiel», avait argué Justin Trudeau en conférence de presse. «La capacité de Mélanie de connecter avec les gens, d’aller vendre le Canada à l’international (…), c’est un portfolio très important pour moi», a-t-il assuré.

C’est un autre Québecois, Pablo Rodriguez, qui hérite du ministère du Patrimoine canadien. Le nouveau venu à la table du conseil des ministres a signalé qu’à sa connaissance, «la position du gouvernement demeure», soit qu’il n’y aura pas de «nouvelle taxe» sur Netflix.

Le député montréalais, qui est le seul élu du Québec à faire son entrée au cabinet à la faveur de ce remaniement estival, mercredi, a dit ne pas avoir l’impression de s’être fait refiler «une patate chaude», professant au passage son amour du tubercule.

«Non… j’aime les patates, mais non», a rigolé Pablo Rodriguez.

«Au contraire, je pense que c’est un ministère qui peut apporter beaucoup à l’ensemble des Québécois, l’ensemble des Canadiens», a lâché celui qui a été promu après avoir occupé le poste de whip du gouvernement à la Chambre des communes.

Langues officielles

Le député d’Honoré-Mercier sera aussi ministre responsable du multiculturalisme — une autre responsabilité qui incombait à sa collègue d’Ahuntsic—Cartierville avant le rebrassage de cartes auquel s’est adonné le premier ministre.

En revanche, Mélanie Joly demeurera la gardienne des langues officielles au pays, ce dont elle s’est réjouie.

«Je suis très contente d’avoir le dossier des langues officielles parce que c’est un dossier que j’ai à coeur», a-t-elle souligné, promettant de «continuer à travailler très fort sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles».

À ce dossier s’ajoutent ceux de la Francophonie, qui faisait auparavant partie du portfolio de la ministre Marie-Claude Bibeau, ainsi que celui du Tourisme, dont on a délesté Bardish Chagger, la leader du gouvernement en Chambre.

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) considère comme «positive» la fusion de la Francophonie et des langues officielles, tout en se demandant comment les ministres Rodriguez et Joly se partageront les responsabilités en matière de langues officielles.

Car «l’infrastructure de gestion des langues officielles reste en principe à Patrimoine canadien, qui a un nouveau ministre», a relevé par voie de communiqué Justin Johnson, vice-président de l’organisation.

Sur Twitter, le député conservateur Alupa Clarke a dit considérer qu’avec ce remaniement, «l’important dossier des langues officielles a été rabaissé à un ministère d’État».

Du côté de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), on s’est dit «heureux de constater qu’une ministre est maintenant en charge des langues officielles et de la francophonie».

«Nous attendons avec impatience les lettres de mandat des deux ministres pour connaître leurs missions respectives, notamment concernant la mise en oeuvre du Plan d’action pour les langues officielles», a déclaré dans un communiqué Carol Jolin, président de l’AFO.

Ces lettres de mandat doivent être rendues publiques plus tard cet été, a-t-on indiqué au bureau du premier ministre Trudeau.

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