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Faire œuvre utile: le pont entre l’art et la vie

Faire oeuvre utile
Faire oeuvre utile Photo: ICI ARTV

De plus en plus, la journaliste culturelle Émilie Perreault s’impose sur nos écrans et je dois avouer que je m’en réjouis puisqu’elle transporte, dans tous ses projets, un regard empathique, passionné et un amour contagieux de nos productions artistiques et de nos créateurs.

Dès vendredi, ICI ARTV présente son nouveau projet, Faire œuvre utile, qui est en fait l’adaptation de son livre du même nom, et préparez-vous à combattre les larmes à quelques occasions.

«Est-ce que ça se fait demander à un artiste d’expliquer sa toile?» –Émilie Perreault, s’adressant au peintre Marc Séguin

Dans cette série, Perreault fait le lien entre des artistes et artisans et des individus qui, d’une façon ou d’une autre, s’inspirent de leur art dans leur quotidien. Le spectre est très large, mais dès le premier épisode, on comprend la portée d’une proposition comme celle-ci quand Marc Séguin est approché par une femme en deuil qui lui demande d’utiliser les cendres de son mari à la suite d’une tragédie qui a enlevé la vie à l’homme lors d’un braquage à domicile à quelques semaines de la naissance de leur enfant.

En plus de Séguin, une vingtaine d’artistes participe à la série et les quelques épisodes mis à la disposition des médias m’ont convaincu qu’il s’agissait d’un vent de fraîcheur sur les ondes d’ICI ARTV.

Ce n’est pas du jamais vu de raconter des histoires touchantes à l’écran, mais il y a ici une surdose d’humanité qui vient nous envahir de nombreux sentiments. Aussi, voir les artistes réagir à l’impact de leurs œuvres a cet effet magnétique qui offre une perspective nouvelle. Une chanson, comme celle d’Ingrid St-Pierre par exemple, peut devenir l’histoire d’une vie pour quelqu’un en fonction du temps où la découverte se fait. D’ailleurs, on le fait tous à petite échelle quand on associe une chanson à une peine d’amour ou encore un film à une première sortie avec une nouvelle flamme.

Perreault, ici, tourne ce réflexe que nous avons et le pousse jusqu’à sa limite narrative en nous offrant des récits inspirants, bouleversants et intimes. Quelque chose comme une télévision qui alimente le beau de l’existence entre les individus.

Mon seul bémol, vraiment, est sur l’aspect technique de l’émission. L’omniprésence du piano et de la musique dramatique lors des témoignages est un brin agaçant. C’est un cas classique de surenchère pour accentuer les sentiments alors que dans le fond, les récits suffisent. On ne peut pas vraiment vivre une émotion plus vive que celle d’une mère qui allaite son enfant naissant tout en pleurant le deuil de son amoureux. Pas besoin d’ajouter une ligne de piano soutenue derrière pour comprendre que ça ne s’explique pas, ce tourbillon d’émotions.

Ceci dit, c’est à voir dès ce vendredi.

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