Bilan de 2018 d’Alan DeSousa: l’année du 125e
Pour son bilan de fin d’année, le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa, a choisi un lieu «paisible et au cœur de la communauté», soit la bibliothèque du Boisé. L’édifice, qui a fêté ses cinq ans en 2018, est à l’image de ses projets, réalisés et à venir, axés sur le développement durable.
Quel est le bilan du 125e anniversaire de Saint-Laurent?
Il a été l’occasion de célébrer le passé et de se lancer vers l’avenir, tout en rejoignant le plus grand nombre. Près de mon cœur, il y a les événements de début et de fin. Les portes ouvertes de la mairie – une première – ont permis à des milliers de résidents de comprendre comment les décisions sont prises, voire de s’asseoir dans la chaise du maire. Le concert «Grandir par la musique» a permis de terminer la célébration avec des jeunes, c’est un message fort.
Que retenez-vous de 2018?
Nous avons mis en œuvre nos six plans locaux adoptés l’an dernier, sans devoir attendre. Plusieurs éléments se traduisent directement dans la vie quotidienne des citoyennes. Par exemple, pour la réduction des émissions de gaz à effets de serre, les subventions pour l’achat de tondeuses écologiques ont été un succès. Nous avons lancé la réflexion sur notre plan directeur de piétonnisation, qui est une première à Montréal, et qui sera présenté au conseil en 2019. Le cheminement pour les véhicules en libre-service a été fait et la décision est désormais dans les mains de la compagnie [Communauto, notamment].
Quel a été le moment fort de l’année?
Nos gestes en développement durable et mobilité sont reconnus au Québec et au Canada. Les travaux du Réseau électrique métropolitain (REM) ont commencé. Nous travaillons fort pour des mesures de mitigations, mais, à terme, ce projet va bien nous servir. Nous préparons aussi avec la Société de transport de Montréal (STM) le service rapide par bus (SRB) Sauvé / Côte-Vertu ainsi que les vélos électriques avec BIXI.
Plusieurs projets immobiliers ont abouti. Comment les sélectionnez-vous et vous assurez-vous que ces milliers de nouveaux résidents auront accès aux services?
Nous avons un plan d’urbanisme et nous voyons les projets sous cet angle, prenant en considération le développement durable, la qualité, le niveau d’accréditation du bâtiment et les services. Nous nous assurons de la proximité du métro et des pistes cyclables. Pour la scolarité, le projet du Campus laurentien, qui pourra accueillir 2 000 élèves sur le site des Sœurs de Sainte-Croix, désengorgera d’autres écoles. Beaucoup voulaient construire des condos et cela a pris cinq ans pour avoir le bon type d’acheteur [la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys] et ainsi protéger ce patrimoine.
La bataille juridique autour du Complexe sportif, qui s’est conclue récemment, vous fait-elle réfléchir à l’attribution des contrats? Que changeriez-vous et comment?
Le règlement est à notre entière satisfaction, puisque nous avions retenu des montants pour lesquels le travail a été fait, que nous versons désormais, sans coût supplémentaire pour les contribuables. Nous voulions nous assurer de faire passer un message à la compagnie. Dès 2010, j’avais écrit au gouvernement du Québec pour changer les modalités d’attribution des contrats au plus bas soumissionnaire, qui n’a pas toujours les compétences. Trois ans après, rien n’avait bougé et nous n’avons pas eu le choix d’accorder le contrat à Unigertec [l’entrepreneur général du Complexe sportif]. La situation aurait pu être évitée si la loi avait été différente. Je laisse le temps au gouvernement de se placer, mais cet enjeu ne disparaîtra pas.
Comment travaillez-vous avec les différents paliers de gouvernement?
Nous travaillons notamment avec Québec au prolongement de la ligne orange [vers Bois-Franc]. Avec le Conseil du bâtiment durable du Canada, nous privilégions les meilleures pratiques en développement durable et les projets avant-gardistes. Nous avons toujours eu une bonne relation avec les députés. Nous étions tristes de perdre Jean-Marc Fournier, mais nous commençons à connaître la nouvelle députée provinciale, Marwah Rizqy.
Un mot, un souvenir de 2018
- Urbanisme – La planification du corridor de biodiversité
- Sécurité – Le plan de piétonnisation
- Environnement – La gestion des matières résiduelles
- Économie – Un milieu mouvementé où nous tirons notre épingle du jeu
- Culture – Personnellement, le spectacle de Michel Pagliaro, mais toute notre équipe extraordinaire
- Voirie – La promenade Decelles