180 jours : incursion essentielle dans nos écoles
J’attendais avec impatience le retour de la série documentaire 180 jours sur les ondes de Télé-Québec. Non seulement j’avais dévoré les épisodes de la première mouture, mais la deuxième venait avec un aspect encore plus intéressant à mon avis en s’invitant dans une école du quartier Saint-Henri du Sud-Ouest de Montréal.
180 jours fait donc un retour dans la polyvalente Saint-Henri, une école d’environ 1200 élèves de tous les milieux qui fait aussi de l’intégration scolaire pour des étudiants ne parlant pas français après une arrivée au pays. En plus des classes d’intégration, il y a des classes particulières, alternatives ainsi que d’autres axées sur l’emploi éventuel. Bref, une école représentative de la réalité montréalaise et de la diversification des besoins de nos jeunes.
Après un épisode seulement, je suis accroché. Bon, évidemment ça aide que des événements hors du quotidien surviennent tôt dans l’aventure, mais on s’attache aussi rapidement au personnel enseignant autour des jeunes.
C’est humain sans jouer sur les cordes de la manipulation émotive. 180 jours nous dresse aussi un portrait alarmant, sans être alarmiste, des situations précaires dans nos écoles. L’idée n’est pas de sonner l’alarme, mais plutôt de sensibiliser les gens à ce qui se passe réellement entre les murs d’une école. Même en tant que parent, je ne sais pas toujours ce qui se trame puisque l’information véhiculée par les enfants est approximative, au mieux.
En laissant les caméras capturer du quotidien, on se sent inclus dans la démarche et, inévitablement, on devient vite empathique aux obstacles des enseignants et du personnel d’une école.
C’est pas mal le plus proche d’une production télé essentielle que nous avons sur les ondes présentement.