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Confinement: de nouveaux adeptes du vélo à RDP-PAT

Confinement: de nouveaux adeptes du vélo à RDP-PAT
Danielle Tremblay parcours régulièrement 40km à vélo pour se rendre au travail. Photo: Coralie Hodgson/Métro Média

Depuis le début de la pandémie, le cyclisme a la cote. Comme partout au Québec, RDP-PAT compte de nouveaux adeptes du vélo.

Pour la Pointelière Sara Girard, c’est surtout le manque d’activités accessibles durant confinement et l’envie d’être à l’extérieur qui l’a poussé à troquer sa voiture pour un vélo électrique.

Que ce soit pour visiter sa mère ou ses filles, elle ne rate maintenant pas une occasion de sortir son vélo et d’être à l’extérieur. «Je me trouve aussi des raisons pour le prendre!», s’exclame-t-elle.

C’est aussi l’ennui du confinement qui a poussé Danielle Tremblay et sa famille à se convertir sérieusement au vélo. «On avait tellement besoin d’aller dehors durant cette période-là, avec les enfants! Le vélo c’était peut-être la seule chose qu’on pouvait faire en famille, et qui était autorisée», se rappelle-t-elle.

Depuis le mois de mai, Mme Tremblay relève le défi qu’elle avait en tête depuis longtemps: faire les 40 km aller-retour pour se rendre de Pointe-aux-Trembles au centre-ville à vélo. Maintenant, elle fait le trajet environ deux à trois fois par semaine. «Ça garde en forme!», indique-t-elle.

Ce nouvel engouement pour le cyclisme ne surprend pas Suzanne Lareau, présidente-directrice générale à Vélo Québec. Selon elle, le Québec, tout comme les États-Unis et l’Europe, compte de nouveaux adeptes du vélo depuis le début de la pandémie.

«Les gens ont vu le vélo comme un moyen de transport qui permet de garder une distanciation. Il y a des gens qui se sont sentis craintifs de prendre les transports collectifs, ou qui ont aussi eu besoin de bouger avec la fermeture des centres sportifs», résume-t-elle.

L’Est, parent pauvre en matière de pistes cyclables

L’aménagement du Réseau express vélo (REV) à Montréal en a aussi motivé plusieurs à adopter le vélo en pandémie, croit Mme Lareau.

Cependant, souligne-t-elle, les deux extrémités est et ouest de Montréal restent les «parents pauvres» de Montréal en matière de piste cyclable.

Dans le sud de la Pointe-de-l’Île, plus particulièrement, elle note que les pistes sont déficientes. «Sur la rue Notre-Dame, il y a un bout vraiment épouvantable. Tant que ce ne sera pas remis aux normes, ça va rester un frein pour aller au centre-ville.»

Heureusement, croit Mme Lareau, la tendance commence à se renverser: des investissements pour de nouvelles pistes cyclables ont lieu dans l’Est récemment.

À son avis, l’aménagement récent du boulevard Gouin illustre bien cette nouvelle volonté dans l’Est. Elle croit d’ailleurs que ces aménagements plus sécuritaires pourront inciter plusieurs résidents du secteur à transiter vers le centre-ville.

«L’achalandage a vraiment augmenté!», confirme Benoit Lemire, propriétaire de la boutique Velocyclop, située sur rue sur le boulevard Gouin. Selon lui, plusieurs cyclistes ont sorti leurs vieux vélos du rancart depuis les nouveaux aménagements cyclables du boulevard, qui était «un champ de guerre avant».

Un mode de vie à conserver

Mais est-ce que cet engouement du vélo continuera après la pandémie?

Selon Mme Lareau, il a fort à parier que oui. C’est d’ailleurs l’écho qu’elle a de plusieurs cyclistes, qui tentent de trouver des stratégies pour continuer le vélo à long terme.

Pour sa part, Sara aimerait bien, au printemps, élargir son champ d’exploration et se rendre jusqu’au centre-ville.

Danielle, de son côté, compte bien faire du vélo tant qu’il fait beau, et reprendre dès le printemps venu.

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