Véhicules électriques: une occasion à saisir à Montréal-Nord
Montréal-Nord a le potentiel de devenir un pôle de réparation et d’entretien de véhicules électriques, selon la Corporation de Développement Économique (CDEC).
Au cours des prochaines années, les nombreux mécaniciens de voitures de Montréal-Nord devront s’adapter à la «mini révolution» des véhicules électriques, selon la CDEC, qui mettra sur pied un pôle de formation en la matière et compte collaborer avec le Centre de services scolaires de la Pointe-de-l’Île.
L’arrondissement de Montréal-Nord compte pas moins de 250 garages en mécanique automobile sur son territoire. Cette industrie pèse lourd dans l’économie du territoire, alors qu’elle représente 13% et près de 1000 employés.
«On se retrouve à avoir tout ce qu’il faut pour réparer, acheter, vendre, débosseler, repeindre un véhicule, souligne le directeur de la CDEC de Montréal-Nord, Jean-François Gosselin. Quand on travaille en développement territorial, c’est comme un bijou.»
Or, on ne compte parmi eux aucun mécanicien qualifié pouvant intervenir sur un véhicule électrique, alors que ce type de véhicule est de plus en plus populaire. Le 30 septembre 2020, on comptait 85 000 véhicules électriques du Québec. Le gouvernement veut que ce nombre passe à 300 000 d’ici 2026.
Former la main-d’œuvre
M. Gosselin souhaite que les mécaniciens ayant plus de trois ans d’expérience reçoivent la formation nécessaire afin que Montréal-Nord développe une expertise en réparation de véhicules électriques.
Il aimerait que les nombreux garages de Montréal-Nord puissent saisir cette occasion de renouveler leurs services.
«Pendant longtemps, ça n’a pas été une grappe avec une grande intensité technologique ni une grande rentabilité, soutient-il. Notre objectif, c’est de positionner ces garages-là dans une industrie d’avenir».
Volonté de garagistes
Plusieurs garages de Montréal-Nord ont déjà manifesté un intérêt à faire suivre ces formations.
C’est le cas de Dubé Pneus et Mécanique, situé sur le boulevard Saint-Michel.
Le propriétaire, Kevin Ahern, explique qu’il veut devenir «l’un des meilleurs de Montréal en réparation de véhicules électriques» en faisant suivre ces formations à ses employés.
«Pour l’instant, il n’y a pas une demande effrayante parce que la plupart des voitures électriques sont encore sous garantie, explique le directeur, Kevin Ahern. Il ne faut pas attendre d’être rendus là pour commencer à former parce qu’il sera trop tard.»
Réparer des véhicules électriques ne nécessitera pas de conversion des installations pour un garage. L’achat de certains équipements sera toutefois nécessaire. Chez Dubé Pneus et Mécanique, on estime qu’il s’agira d’un investissement «moyen» à faire pour offrir ce service.