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Le vapotage ne réduirait pas le risque de maladies cardiovasculaires

Une cigarette et une vapoteuse dans le creu d'une main
Combiner tabagisme et vapotage ne réduirait pas le risque de développer des maladies cardiovasculaires. Photo: Neydtstock/Getty Images

Se mettre au vapotage sans arrêter la cigarette ne présente pas forcément d’avantage pour la santé. C’est ce que révèle une nouvelle étude menée par des chercheurs américains, qui précise que combiner vapotage et tabagisme ne réduirait pas le risque de développer des maladies cardiovasculaires.

Des chercheurs de la Boston University School of Public Health ont utilisé les données de 7130 participants à la première vague (2013-2014) de l’étude Population Assessment of Tobacco and Health (PATH) pour en savoir plus sur les effets du vapotage sur la santé cardiovasculaire; peu de données ayant été publiées sur le sujet.

Face à l’impossibilité de mesurer les effets d’une telle exposition à court terme, les scientifiques ont plus précisément recherché de potentielles inflammations cardiovasculaires et stress oxydatif, deux biomarqueurs connus comme des prédicteurs de certains événements cardiovasculaires comme l’insuffisance cardiaque et les crises cardiaques.

Résultat

L’étude révèle dans un premier temps que les participants qui s’étaient exclusivement mis au vapotage n’étaient pas plus susceptibles de souffrir d’inflammation cardiovasculaire ou de stress oxydatif que ceux qui ne consommaient ni cigarettes traditionnelles ni cigarettes électroniques. Cependant, ils ont également constaté que les participants qui fumaient et vapotaient avaient autant de risque d’en souffrir que ceux qui fumaient exclusivement du tabac.

Un constat qui a son importance, puisque les chercheurs précisent que près de 68% des personnes qui vapotent aux États-Unis fument également des cigarettes traditionnelles. «La double utilisation de cigarettes et de cigarettes électroniques semble être aussi nocive pour la santé cardiovasculaire que le tabagisme exclusif. (…) Si les e-cigarettes sont utilisées pour arrêter de fumer, la cigarette devrait être totalement remplacée et un plan visant à se libérer de tous les produits du tabac devrait être conseillé», souligne le Dr Andrew Stokes, principal auteur de l’étude.

Découverte

Les chercheurs confient toutefois qu’ils ne s’attendaient pas à découvrir que les participants qui fumaient exclusivement des cigarettes électroniques obtiendraient des résultats similaires à ceux des non-fumeurs, même si cette utilisation exclusive s’est révélée rare dans l’échantillon.

Ce qui nécessite désormais des recherches supplémentaires.

Ils évoquent d’ailleurs le fait que des données existent quant à la présence de «constituants nocifs ou potentiellement nocifs» dans les aérosols de cigarettes électroniques, bien qu’à des concentrations moindres par rapport aux cigarettes traditionnelles, rappelant que «l’utilisation de ces produits n’est pas sans risque».


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