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Si BTS est toléré, Gangnam Style ne l’est plus dans les salles de gym de Séoul

En Corée du Sud, les salles de gym n'auraient plus le droit de diffuser des morceaux dont le tempo dépasse les 120 battements par minute (bpm) lors des cours collectifs, comme «Gangnam Style». Photo: Michael Kovac/Getty Images for Jingle Ball 2012

Gangnam Style, l’un des plus grands succès de la pop sud-coréenne va probablement être retiré des playlists des salles de gym de la région de Séoul aux termes de nouvelles mesures étonnantes pour lutter contre le coronavirus, et qui prévoient donc notamment d’interdire pendant les exercices de fitness les chansons au tempo trop rapide.

Le nombre de nouvelles infections en Corée du Sud est au plus haut et le gouvernement s’est mis en tête d’empêcher les adeptes du fitness en salle de respirer trop fort ou de projeter sur les autres leurs gouttes de sueur. D’où l’idée d’agir sur une des sources de motivation des mordus du cardio: la musique.

Les autorités ont décidé que les salles de gym n’auraient plus le droit de diffuser des morceaux dont le tempo dépasse les 120 battements par minute (bpm) lors des cours collectifs, comme ceux de zumba ou de vélo d’appartement («spinning»).

L’annonce a provoqué des réactions de sidération sur les réseaux sociaux, où certains se sont empressés de faire une liste des morceaux autorisés.
On pourra ainsi encore transpirer au rythme des derniers tubes des rois de la K-pop, BTS, comme Dynamite (114 bpm) ou Butter (110 bpm). Mais le succès planétaire de Psy, Gangnam Style, ne pourra plus être écouté puisque son rythme atteint les 132 bpm.

La Corée du Sud recense en ce moment un peu plus d’un millier de nouveaux cas de coronavirus chaque jour. C’est faible en comparaison avec nombre d’autres pays, mais extrêmement préoccupant au regard des standards sud-coréens puisque la Corée du Sud a récemment battu trois jours de suite son record de contaminations quotidiennes.

D’autant que la vaccination progresse très lentement du fait de problèmes d’approvisionnements.
Propriétaires et utilisateurs des salles de gym ont fustigé les nouvelles mesures prises pour lutter contre la pandémie, quand bien même elles permettent à ces espaces de demeurer ouverts.
Kim Hyun-joon, 35 ans, doutent de son efficacité.

«Je suis content de pouvoir continuer à aller à la salle», a-t-il dit. «Mais les gens écoutent de toute façon leur propre musique sur leurs écouteurs».
Autre initiative surprenante, les nouvelles mesures prévoient qu’il n’y ait plus le droit de courir à plus de 6 km/h sur les tapis de course.
«Va-t-on nous mettre une amende pour excès de vitesse ?», interroge un internaute.

La Corée du Sud a longtemps été un des modèles dans la lutte contre la pandémie, notamment parce que sa population a d’emblée observé très scrupuleusement les règles de distanciation physique. Mais un laissez-aller a été observé ces derniers mois.
Au total, 1100 nouveaux cas ont été recensés mardi, la plupart à Séoul et ses alentours, une zone où vit la moitié du pays.

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