Transport collectif dans l’Est: pas de décision arrêtée pour l’instant
Alors que la CDPQ Infra n’est plus dans l’équation dans le dossier du REM de l’Est, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a assuré qu’aucun choix n’est encore «arrêté» concernant le mode et le tracé du projet de transport collectif pour l’est de Montréal. Le groupe de travail souhaiterait les avoir déterminés d’ici la fin de l’année.
Deux semaines après l’annonce du retrait de la CDPQ Infra du projet du REM de l’Est et l’abandon du trajet au centre-ville, l’ARTM a rencontré environ une soixantaine de citoyens lors d’une assemblée publique organisée par le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) pour discuter du nouveau projet de transport collectif pour l’Est, le 18 mai.
L’ARTM est désormais un des responsables du dossier, avec le ministère des Transports, la Ville de Montréal et la Société de transport de Montréal (STM).
«On est en mode préfaisabilité. D’ici la fin de l’année, on veut arriver à proposer un tracé, un mode», a expliqué Michel Lemay, directeur exécutif, affaires publiques, marketing et expérience client pour l’ARTM.
D’ici là, l’ARTM a «la ferme intention» de rencontrer et de consulter «le milieu, les citoyens, les entreprises, toutes les parties prenantes qui font partie du débat». Les détails du mode de consultation ne semblent toutefois pas complètement déterminés.
«C’est un peu ce qu’on fait en étant ici», a précisé M. Lemay.
Le groupe de travail «ne part pas de zéro», l’ARTM ayant notamment déjà des données sur les patrons de déplacement de la population. Les études réalisées par CDPQ Infra devraient également être partagées.
«Il n’y a pas de décision de prise», assure l’ARTM
Un citoyen a demandé à M. Lemay si certains aspects du tracé et du mode avaient déjà été déterminés, soulignant que des élus s’étaient prononcés à cet effet.
«Il n’y a rien d’arrêté. Il y a des spéculations, les gens réfléchissent tout haut. Il n’y a de décision prise sur rien du tout au moment où je vous parle», a affirmé M. Lemay.
Ce dernier a précisé que le choix du mode de transport devra toutefois être «structurant», soit fréquent et rapide. «Il n’y a rien de plus structurant qu’un métro, mais d’autres modes existent. On va se pencher sur cette question-là.»
«On est très contents de voir que contrairement à ce que dit Mme [Chantal] Rouleau, qui dit qu’on s’en tient au scénario de CDPQ Infra auquel on enlève un morceau, là, on va faire les choses correctement, dans les règles de l’art», a réagi Daniel Chartier, vice-président du CEM-E.
La ministre déléguée aux transports, Chantal Rouleau, avait indiqué le 3 mai qu’à «l’heure actuelle», l’option aérienne dans Mercier-Est demeurait celle qui serait analysée par le nouveau groupe de travail planchant sur le REM de l’Est.
Opposition au tracé aérien
Le CEM-E a réitéré encore une fois son opposition à l’option du tracé aérien, des propos qui ont par la suite été repris par des citoyens de Mercier et de Pointe-aux-Trembles.
Malgré la «victoire» que représente le retrait de CDPQ Infra pour le CEM-E, son président, Raymond Moquin, a toutefois invité les citoyens à continuer la mobilisation.
«Il faut continuer à exprimer nos besoins, ce qu’on veut comme transport collectif dans l’Est», a-t-il affirmé, soulignant au passage les besoins de transport dans Rivière-des-Prairies.