Chemin Roxham: en l’espace d’une matinée, la ministre Fréchette revient sur sa position

La ministre de l’Immigration Christine Fréchette se rétracte. Tôt en matinée, elle s’était positionnée à l’encontre de la fermeture du chemin Roxham, qu’elle cautionne maintenant.

«Roxham, il faut que ça ferme. Roxham, basta, a-t-elle déclaré en mêlée de presse de manière affirmée. On en a assez de ce flot incessant de demandeurs d’asile qui rentrent de manière irrégulière. Maintenant, la gestion de la frontière canado-américaine, elle est sous la responsabilité du gouvernement canadien. C’est à lui de décider de quelle manière on va en venir à cet objectif de fermeture de Roxham.»

Si Christine Fréchette semble maintenant campée sur cette position cohérente avec celle du gouvernement Legault, ses propos paraissent relativement étonnants, puisqu’elle a affirmé le contraire, quelques heures plus tôt.

En effet, la ministre a initialement fait part de son désaccord à la suite du dépôt de la motion du Parti québécois exigeant d’Ottawa la fermeture de ce chemin de passage emprunté par des demandeurs d’asile.

«Le chemin Roxham, s’il est fermé, il va simplement s’en recréer un autre quelques kilomètres plus loin. Ça ne règle absolument rien que de proposer de [le] fermer», avait-elle soutenu à La Presse.

La motion présentée par les péquistes n’a finalement pas été adoptée. Celle-ci réclamait que Québec impose un ultimatum au gouvernement fédéral, soit que ce dernier établisse un poste frontalier officiel pour accueillir les réfugiés avant une date butoir. À défaut, le gouvernement québécois fermerait lui-même le chemin Roxham.